Le leader druze du Liban Joumblatt et les chrétiens aounistes « divorcent » du Hezbollah

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Ce qui est très attendu en Occident, en Israël et dans les pays arabes modérés se produit lentement au Liban : un changement dans le paysage politique au Liban après la guerre dévastatrice provoquée par le Hezbollah.

Le chef du principal allié du Hezbollah, Gebran Bassil, le parti Courant patriotique libre chrétien créé par Michel Aoun, a annoncé hier un « divorce » avec le Hezbollah en raison de désaccords sur l’élection du président du pays et notamment sur la question de la guerre avec Israël. « Nous étions contre le slogan chiite « Pas de trêve sans Gaza » », a-t-il déclaré dans une interview à l’agence de presse libanaise. Il a exigé qu’un président soit élu en urgence, ce qui est bloqué depuis plusieurs années par le Hezbollah, qui insiste pour élire un candidat chrétien proche de lui. « Nous sommes solidaires du leader druze Walid Joumblatt et de tous les Libanais fatigués de la guerre. Pour une raison quelconque, le principe de l’unité des fronts ne s’applique qu’au Liban – en fait, l’Iran lui-même n’a pas levé le petit doigt lorsque les Israéliens ont bombardé le centre de Beyrouth », a ajouté un autre dirigeant du parti aouniste, César Abou-Jalil. Le parti fait partie de l’Alliance pro-syrienne du 8 mars depuis 2005, constituant le principal soutien du Hezbollah en dehors de la communauté chiite. 

Le leader druze Walid Joumblatt est considéré depuis des décennies comme une girouette des tendances dominantes de la politique libanaise. Au début de la guerre, en octobre 2023, il disait que le conflit avec Israël était préférable à la guerre civile, mais il chante désormais des chansons complètement différentes. « La République islamique ne peut plus utiliser le Liban pour unir ses fronts afin d’améliorer sa situation dans le dossier atomique. Je m’oppose à l’Iran parce que je crois que nous ne devrions pas être une arène d’intérêts étrangers, mais un État indépendant. Cela peut être réalisé grâce au dialogue avec nos partenaires libanais, y compris le Hezbollah », a déclaré Joumblatt. « L’utilisation du Sud-Liban comme champ de bataille pour soutenir Gaza et la Cisjordanie doit cesser. »

La société libanaise a perçu cette déclaration comme le signe de la « transition du pays vers la phase d’après-guerre ». « Les propos de Walid Joumblatt prouvent que le Liban et la région dans son ensemble se dirigent vers une phase complètement nouvelle », a déclaré le journal libanais francophone L’Orient Le Jour citant un représentant du parti pro-occidental des Forces libanaises chrétiennes. La publication rapporte que Joumblatt a l’intention de rencontrer des dirigeants chrétiens opposés au Hezbollah, notamment l’ancien allié d’Israël dans la Première guerre du Liban, le chef des Forces phalangistes libanaises, Samir Jaja.

Le véritable test pour les forces pro-occidentales au Liban viendra après la fin de la guerre avec Israël, lorsque le Hezbollah retournera ses armes contre ses opposants au Liban. La grande question reste de savoir si la société libanaise exsangue sera capable de mettre fin à l’hégémonie du parti chiite. 

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