La maire d’Amsterdam a changé d’avis : « Il n’y a pas eu de pogrom, c’est de la propagande israélienne »

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La maire d’Amsterdam et présidente du Parti Vert, Femke Halsema, a refusé de qualifier les passages à tabac de supporters israéliens le 8 novembre de « pogrom ». Elle a déclaré qu’elle n’aurait pas fait cela si elle avait su que l’extrême droite néerlandaise « utiliserait ce mot pour inciter contre les résidents musulmans d’Amsterdam ».

Après la chasse naturelle aux supporters du Maccabi organisée par des groupes anti-israéliens après le match à Amsterdam, Halsema a comparé l’incident aux raids nazis du 3e Reich. « Des gars en mobylette parcouraient la ville à la recherche de supporters israéliens. Je comprends parfaitement ceux pour qui cela réveille des souvenirs des pogroms», avait alors déclaré la maire d’Amsterdam.

Après que l’extrême droite, notamment Hirt Wilders, ait accusé les Marocains et les musulmans vivant aux Pays-Bas de « pogrom », le parti des Verts au pouvoir a réagi de manière « totale ».

« Si je savais que mes propos seraient utilisés par la propagande politique, je ne les comparerais pas à des pogroms », a déclaré Femke Halsema.

Elle a déclaré que l’événement avait été placé dans ce contexte à des fins de propagande par Israël et par le Premier ministre Netanyahu personnellement. « Le gouvernement israélien parle d’un pogrom palestinien dans les rues d’Amsterdam. Mais il faut utiliser ce mot pour montrer une discrimination envers les Marocains, les musulmans. Les gens ont l’impression de revenir à l’époque post-9 septembre 2001, où ils devaient se défendre », a déclaré la maire dans une interview télévisée. 

Elle a catégoriquement nié que les coups contre les Israéliens soient liés au « problème de l’intégration », comme on appelle la violence des éléments islamistes aux Pays-Bas et dans d’autres pays européens. 

Halsema s’est jointe aux accusations contre les supporters israéliens. « Lorsque je l’ai comparé aux pogroms, je n’avais pas d’informations complètes sur ce qui s’était passé. Les premiers rapports ne parlaient pas d’agressions de la part des supporters israéliens, mais maintenant je comprends ce qu’il y avait là. »

Parallèlement, l’enquête a montré qu’avant même le match, des groupes anti-israéliens avaient coordonné leurs actions sur les réseaux sociaux pour « chasser les Juifs » à Amsterdam, ce qui signifie qu’un pogrom aurait eu lieu quel que soit le comportement des supporters israéliens. Les Israéliens sont connus pour avoir crié des slogans anti-arabes, scandé « Am Yisrael Chai » et déchiré le drapeau palestinien.

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