France : le gouvernement s’effondre avant même de commencer – Macron face à une crise politique majeure

0
85
Soyez le premier informé - Rejoignez notre page Facebook.

La France traverse un moment de vérité politique. En à peine vingt-quatre heures, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a remis sa démission au président Emmanuel Macron, plongeant le pays dans une crise institutionnelle sans précédent. C’est le troisième chef du gouvernement français à quitter son poste en moins d’un an — un record de fragilité politique sous la Ve République.

Lecornu, nommé dans l’urgence après la destitution de François Bayrou début septembre, n’a même pas eu le temps de réunir son premier conseil des ministres. Il a remis sa lettre de démission à l’Élysée dans la matinée de lundi, invoquant une « impasse politique totale ». À peine son départ annoncé, les marchés financiers ont réagi négativement : le CAC 40 a perdu plus de 2 %, et les taux d’emprunt français à dix ans ont grimpé, témoignant de la nervosité des investisseurs face à l’incertitude budgétaire.

Ce départ précipité met Emmanuel Macron face à un dilemme : la France se retrouve sans gouvernement pleinement opérationnel, alors même qu’elle doit adopter un budget crucial dans les prochaines semaines. Sans majorité stable à l’Assemblée nationale, tout vote budgétaire devient une épreuve quasi impossible.

L’opposition, elle, jubile. De la gauche de Jean-Luc Mélenchon à l’extrême droite de Jordan Bardella, tous accusent le président de gouverner « seul contre tous ». Bardella, chef du Rassemblement National (RN), a exigé des élections législatives anticipées : « La France ne peut pas continuer à vivre sous un président hors-sol et un gouvernement fantôme. Seules de nouvelles élections peuvent restaurer la stabilité. »

Les critiques visent également la composition du gouvernement Lecornu, jugée sans renouvellement et trop marquée par l’entourage présidentiel. Plusieurs figures du précédent cabinet — Gérald Darmanin à la Justice, Rachida Dati à la Culture — ont été reconduites. Roland Lescure, proche du monde financier, a hérité du portefeuille de l’Économie, tandis que Bruno Le Maire, ancien ministre de l’Économie devenu ministre de la Défense, incarne selon ses opposants « la continuité d’une politique pro-élite et pro-entreprise ».

Depuis les élections législatives anticipées de 2024, la France vit dans une situation de blocage chronique. L’Assemblée est éclatée entre trois pôles inconciliables : la gauche radicale, le centre macroniste et l’extrême droite. Aucun camp ne détient la majorité absolue, et les alliances se brisent dès qu’il s’agit d’adopter une mesure impopulaire. Pour Macron, la voie parlementaire semble désormais impraticable.

Ce vide politique tombe à un moment où la France doit présenter à l’Union européenne un plan crédible de réduction du déficit public, estimé à plus de 5 % du PIB. Or, sans budget voté, Paris s’expose à une procédure de sanction de Bruxelles et à une dégradation de sa note de crédit par les agences internationales. Pour un pays pilier de la zone euro, ce serait un revers économique et symbolique majeur.

La situation actuelle rappelle, par certains aspects, la crise institutionnelle italienne des années 2010 ou encore les cycles électoraux israéliens de 2019 à 2022 : un pouvoir fragmenté, un Parlement incapable de dégager une majorité et des citoyens de plus en plus désabusés. Les sondages montrent d’ailleurs que plus de 70 % des Français souhaitent désormais un retour rapide aux urnes.

Emmanuel Macron, lui, semble hésiter. Selon les informations du Monde, le président a consulté plusieurs anciens Premiers ministres — Édouard Philippe, Jean Castex et Élisabeth Borne — pour envisager la formation d’un gouvernement technique capable de gérer les affaires courantes sans majorité parlementaire. Une solution qui, sans appui politique, risquerait d’aggraver le sentiment d’impuissance à la tête de l’État.

L’instabilité actuelle fragilise également la position de la France sur la scène internationale. Déjà affaibli face à l’alliance anglo-saxonne et marginalisé dans la diplomatie proche-orientale — où Israël, les États-Unis et les pays arabes modérés redessinent les équilibres —, Macron voit sa crédibilité s’éroder. Ses appels à la « souveraineté européenne » résonnent de moins en moins dans un continent où l’Allemagne et la Pologne dictent désormais la cadence.

Les milieux économiques tirent la sonnette d’alarme. Le Medef, principale organisation patronale française, a averti que « l’absence de gouvernement stable compromet la capacité du pays à maintenir sa compétitivité et sa note financière ». De leur côté, les syndicats, eux aussi divisés, redoutent que cette impasse se traduise par des coupes budgétaires automatiques décidées par Bruxelles.

Face à cette impasse, une dissolution du Parlement reste la seule issue possible, mais elle serait un pari risqué. Si le Rassemblement National de Marine Le Pen et Jordan Bardella sortait victorieux, Emmanuel Macron verrait son second mandat s’achever dans une cohabitation forcée avec une opposition radicale — une situation inédite depuis 1997.

La France, jadis symbole de stabilité démocratique en Europe, se retrouve aujourd’hui à la croisée des chemins : sans budget, sans gouvernement, et avec un président isolé. Si Emmanuel Macron échoue à restaurer un minimum de cohésion, la sixième puissance mondiale pourrait bien entrer dans une zone de turbulence politique durable — un scénario que ni Paris, ni Bruxelles, ni les marchés ne peuvent se permettre.

.

Infos Israel News en direct d’Israël 

Ce qu'on vous cache - CQVC 

Rak Be Israel, le top d’Israël !