« Les voisins ont verrouillé la porte de l’immeuble » : des dizaines de milliers de citoyens sans abri ni solution

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Alors que les habitants de l’État d’Israël sont appelés à se rendre dans des espaces protégés en raison des attaques de missiles en provenance d’Iran, des dizaines de milliers d’immeubles construits il y a plusieurs décennies ne disposent ni de pièce sécurisée (Mamad), ni d’abri anti-aérien.

À Tel Aviv et dans d’autres villes, de nombreux citoyens ont le sentiment d’avoir été abandonnés, laissant l’impression que l’État n’assure pas leur sécurité. D’après les données présentées par le commandement du front intérieur, 40 % des habitants de Tel Aviv vivent sans protection adéquate.

Pris au piège dans les rues

Vendredi soir, Omer, un habitant de Tel Aviv, s’est retrouvé coincé dans la rue pendant une alerte aux missiles tirés depuis l’Iran. Il raconte s’être réfugié dans l’hôtel voisin « Alberto » sur Nahalat Binyamin, où le personnel l’a accueilli chaleureusement, offrant nourriture et boissons aux présents. Comme lui, de nombreux citoyens se sont retrouvés dehors au moment des alertes, sans accès à un espace sécurisé.

« J’étais sous le choc »

Reout partage une expérience bouleversante : « C’était la première fois pendant la guerre que je vivais une réaction aussi horrible de mes voisins. Il n’y a pas de pièce sécurisée ni d’abri dans notre immeuble. À côté de chez nous, il y a un immeuble récent avec un abri, mais les voisins ont tout simplement verrouillé la porte d’entrée et ont refusé qu’on entre. Je suis encore sous le choc. »

Adva raconte qu’elle a dû courir sous les missiles, en pleine nuit, avec ses deux enfants, pour se réfugier dans une école voisine. N’ayant ni abri ni pièce blindée dans son immeuble, elle a décidé d’y passer la nuit.

Portes closes, solidarité absente

Maria explique qu’ils ont essayé de se rendre dans un parking souterrain, mais le gardien a refusé de les laisser entrer. Tal, dont l’immeuble n’a ni pièce sécurisée ni abri, a tenté avec ses voisins d’accéder à un immeuble adjacent disposant d’un abri. Mais les habitants ont refusé de leur donner le code d’entrée.

Yuval, résident du centre-ville de Tel Aviv, témoigne lui aussi : « Nous n’avons ni abri, ni pièce sécurisée digne de ce nom. Nous avons cherché un endroit pour nous protéger. Nous avons fini par trouver un abri dans un bel immeuble et avons réussi à entrer, mais nous nous sommes sentis indésirables. »

Il poursuit : « Nous avons entendu des phrases comme “que les jeunes restent dans la cage d’escalier” ou encore “vous étiez des invités non invités, mais…”. C’est très désagréable de ressentir que même en temps de guerre, certains ne veulent pas partager leur espace sécurisé. »

Témoignage d’une mère épuisée

Shira, mère d’un bébé de trois mois, avoue être au bord du désespoir. Elle vit dans un immeuble de grande hauteur avec un abri collectif, mais à chaque alerte, elle doit descendre seule en ascenseur avec son bébé dans les bras. « C’est tellement pénible. Mon mari est encore en service militaire de réserve. Je dois descendre plusieurs étages seule à chaque fois. Je ne comprends pas pourquoi ils n’ont pas construit de pièces sécurisées dans les immeubles des années 1960 et 1970. Ce n’est pas comme s’il n’y avait pas eu de guerres en Israël à cette époque. »

En résumé

Alors que l’État appelle ses citoyens à respecter les consignes de sécurité et à se réfugier dans des espaces protégés, des centaines de milliers d’Israéliens n’ont simplement pas cette possibilité. Ils sont tributaires de la bonne volonté des voisins, de la chance ou de leur propre improvisation.

Face à cette situation, un sentiment d’abandon émerge : même au cœur de la guerre, certains citoyens se sentent invisibles, rejetés, voire exclus du tissu solidaire national. La ville de Tel Aviv n’a pas encore réagi officiellement à ces accusations d’abandon.

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