La ville d’Ofakim fait face à une crise sanitaire inquiétante : des centaines de résidents, y compris de jeunes enfants, rapportent avoir été piqués par des mouches de sable, des insectes petits mais dangereux qui transmettent le parasite de la leishmaniose. Les piqûres provoquent des plaies douloureuses qui peuvent laisser des cicatrices graves et parfois des complications plus graves. Les habitants s’inquiètent de l’aggravation de la situation et certains envisagent déjà de quitter la ville.
Les mouches de sable et la maladie qu’elles transmettent
Les mouches de sable transmettent le parasite responsable de la leishmaniose, aussi appelée « rose de Jéricho ». Cette maladie se manifeste par des plaies cutanées qui restent ouvertes pendant longtemps et peuvent laisser des cicatrices importantes. En Israël, la maladie est courante principalement dans le Néguev et la vallée de l’Arava, et elle est transmise par la piqûre de mouches de sable infectées par des parasites provenant d’animaux contaminés, comme les rongeurs et les chiens. La leishmaniose peut se manifester sous deux formes principales : cutanée et interne. Alors que la forme interne est plus rare, la forme cutanée, qui est plus fréquente, touche principalement les enfants et les résidents des zones infectées.
Un habitant d’Ofakim raconte que « le médecin nous a dit qu’il y a plus de 1 000 enfants dans la ville qui présentent des symptômes de la leishmaniose ».
« La ville est infestée » : des résidents en colère et désespérés
Certains résidents sont déjà désespérés et craignent qu’aucune solution ne soit trouvée. « C’est une ville infestée », déclare une résidente en colère. « Peut-être qu’il est temps de sérieusement envisager de partir. » Un autre résident ajoute : « Nous sommes confinés chez nous, les enfants souffrent, et il n’y a aucune solution en vue. »
Que faire ?
Selon les recommandations des médecins, il est important de consulter un médecin si une plaie ne guérit pas, car un traitement précoce peut prévenir les cicatrices et soulager les symptômes. Cependant, ce traitement ne résout pas la cause profonde du problème : la lutte contre les mouches de sable et les foyers de reproduction.
Les habitants demandent à la municipalité et au ministère de la Santé d’agir rapidement pour trouver des solutions. « Nous exigeons des mesures de lutte contre les insectes, une étude approfondie des sources du problème et un plan global pour lutter contre cette épidémie », déclare un résident. Malgré la frustration, l’espoir réside dans la sensibilisation accrue et les efforts des autorités sanitaires pour améliorer la situation. D’ici là, les habitants doivent faire face à la menace quotidienne des piqûres de mouches de sable.
La municipalité d’Ofakim envisage une action en justice contre le ministère de la Protection de l’environnement
La municipalité d’Ofakim a réagi en expliquant qu’elle travaille depuis plusieurs années avec le ministère de la Protection de l’environnement et le ministère de la Santé pour surveiller les mouches de sable et trouver une solution à ce phénomène. « Malheureusement, jusqu’à présent, aucune solution n’a été trouvée à part les mesures de protection pour les résidents », déclare la municipalité. Ils ont mis en place des pièges pour surveiller la présence des mouches de sable autour de la ville et ont distribué des informations sur la manière de se protéger contre les piqûres. La municipalité prépare actuellement une action en justice conjointe avec les habitants de la ville contre les ministères concernés pour demander des ressources supplémentaires et des recherches afin de résoudre cette situation insupportable.
La municipalité continue d’assurer son soutien aux résidents et les incite à suivre les recommandations pour se protéger jusqu’à ce qu’une solution appropriée soit trouvée.