L’écrivaine et journaliste Melanie Phillips estime que les vagues d’antisémitisme révèlent la profonde crise que traverse le monde occidental : le rejet des valeurs juives – qui ont façonné ses fondements – conduit à sa décomposition interne. Dans son nouveau livre, elle explique pourquoi la haine d’Israël n’est pas un hasard et pourquoi ce sont justement les élites culturelles qui mènent l’attaque. Et aussi : peut-on encore sauver la civilisation moderne ?
Un regard tranchant sur la crise de l’Occident
Peu de voix dans le journalisme britannique sont aussi incisives, intransigeantes et influentes que celle de Melanie Phillips. En tant que journaliste, écrivaine et éditorialiste chevronnée, Phillips a passé des décennies à remettre en question les récits dominants de la politique et de la culture occidentales. Depuis ses débuts au Guardian jusqu’à ses articles dans le Times et le Spectator, elle n’a cessé d’alerter sur la montée de l’antisémitisme, les échecs du multiculturalisme et les changements idéologiques menaçant les fondements de la civilisation occidentale.
Défendant systématiquement Israël et critiquant sévèrement l’agenda « progressiste », Phillips s’est souvent retrouvée en désaccord avec l’establishment médiatique et les élites politiques de son pays natal. Pourtant, ses prédictions, autrefois jugées excessives, se sont révélées exactes à maintes reprises.
« Le judaïsme est la fondation de la civilisation occidentale »
Dans son nouveau livre, The Builder’s Stone: How Jews and Christians Built the West – and Why Only They Can Save It, elle explore le rôle central joué par le judaïsme et le christianisme dans la formation de la civilisation occidentale. Elle soutient que l’érosion des valeurs judéo-chrétiennes a conduit à une crise culturelle et morale, rendant l’Occident vulnérable aux menaces internes et externes. Selon elle, seul un retour aux principes fondamentaux du judaïsme permettra à l’Occident de relever les défis contemporains et de garantir sa survie.
Un parcours engagé
Melanie Phillips
- Âge : 73 ans, mariée, deux enfants
- Origine : Née à Londres, réside à Jérusalem depuis quelques années
- Carrière : Écrivaine, journaliste, philosophe politique. A publié des articles dans le Guardian, le Times, le Spectator, le Jerusalem Post et le Jewish Chronicle. Diplômée en littérature anglaise du St Anne’s College à Oxford.
- Anecdote : Sa carrière a décollé lorsqu’elle a révélé dans le Guardian que des immigrantes en Grande-Bretagne subissaient des « tests de virginité » à leur entrée dans le pays.
Une critique des élites occidentales
Phillips pense que l’abandon des valeurs judéo-chrétiennes entraîne la décadence morale de l’Occident. Selon elle, les élites intellectuelles et culturelles de l’Occident attaquent systématiquement ces valeurs, plongeant les sociétés occidentales dans une crise d’identité et ouvrant la voie à des idéologies destructrices.
Elle souligne également que la haine d’Israël et des Juifs n’est pas un hasard, mais découle d’un rejet de l’héritage judéo-chrétien. Pour elle, l’Occident, en reniant ses racines, se prive de ses défenses morales et intellectuelles face aux défis contemporains.
L’avenir de l’Occident en jeu
Pour Phillips, l’avenir de la civilisation occidentale dépend de sa capacité à renouer avec ses fondements spirituels et moraux. Elle appelle à une réaffirmation des valeurs traditionnelles qui ont façonné l’Occident, tout en avertissant que l’inaction conduira à son effondrement.
Son analyse incisive invite à une réflexion profonde sur les défis actuels et sur la direction que prend le monde occidental.
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