Scène surréaliste sur la côte atlantique française : alors que les températures grimpent, c’est un vent de pudeur qui souffle sur les stations balnéaires. À la Sabla d’Olonne, perle touristique du littoral vendéen, les autorités locales ont décidé de sévir contre les touristes trop « détendus » côté vestimentaire. Désormais, tout promeneur en maillot de bain ou torse nu s’expose à une amende salée de 150 euros. Oui, vous avez bien lu : en 2025, l’Europe balnéaire remet la décence vestimentaire à l’honneur… à coups de contraventions.
Le maire Yannick Moreau, inflexible, a justifié cette mesure comme un « retour au respect des habitants ». Sur sa page officielle, il rappelle qu’il ne s’agit pas de puritanisme, mais de préserver un minimum de civilité et d’hygiène, notamment dans les commerces ou marchés. Traduction : on peut bronzer, mais pas faire ses courses en slip de bain.
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Son slogan de campagne ne laisse pas place au doute : « À la Sabla d’Olonne, la décence ne prend pas de vacances. » Il fallait oser. Et visiblement, les riverains adorent. Les commentaires affluent en soutien : « Merci monsieur le Maire ! », « Il était temps », ou encore : « Mes parents commerçants n’en pouvaient plus de ces demi-nudistes entre les rayons ».
Mais bien sûr, il y a aussi les râleurs : certains dénoncent une « priorité déplacée », préférant que la mairie s’occupe de la délinquance plutôt que des bikinis.
Une vague européenne de « répression textile »
La Sabla n’est pas seule dans sa croisade vestimentaire. En réalité, c’est toute une tendance européenne qui voit le jour. À Arcachon, autre station huppée de la côte ouest, même sanction : 150 euros pour ceux qui osent s’afficher trop légers. Plus au sud, à La Grande-Motte, le short trop court ou le top de plage hors de la promenade = amende garantie.
Mais le jackpot revient à nos voisins espagnols. À Malaga, les autorités ont carrément prévu une amende de 750 euros (!) pour ceux qui se baladent en sous-vêtements ou… sans. Oui, vous avez bien lu : la semi-nudité est un luxe que seule la plage tolère. Des panneaux d’affichage géants rappellent aux touristes les règles de décence : on s’habille dès qu’on quitte le sable.
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Et Israël dans tout ça ?
La question mérite d’être posée. En Israël, où plages, traditions et liberté individuelle coexistent souvent avec tension, un tel débat aurait fait éclater des dizaines de tribunes. Entre les ultra-laïques de Tel-Aviv, les familles traditionnelles d’Ashdod ou les hassidim de Bnei Brak, la « pudeur réglementaire » serait une bombe sociétale.
Mais la France, si prompte à accuser Israël de tous les maux, semble désormais prendre goût à une forme de « police de la pudeur ». Certes sans tchador ni fouet, mais avec PV et code municipal.
N’est-ce pas ironique ? Le même pays qui brandit la laïcité et la liberté d’expression pour justifier l’interdiction du voile islamique dans ses écoles… impose aujourd’hui le port du t-shirt pour commander une crêpe au bord de mer. Cherchez la cohérence.
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Vers un été 2025… habillé ?
Entre les vagues de chaleur et les vagues de moralisation, le vacancier européen n’aura bientôt plus que deux options : se changer avant de quitter la plage, ou garder son maillot… mais sortir son portefeuille.
Alors un conseil : avant de réserver votre Airbnb à La Sabla ou votre camping à Malaga, vérifiez les arrêtés municipaux. Votre bikini pourrait bien vous coûter aussi cher que votre vol low-cost.
Mais rassurez-vous : à Tel-Aviv, on peut encore bronzer, faire du vélo et commander un sabich – tout ça en short et sandales – sans risquer une amende. Pourvu que ça dure.
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