Gaza sous tutelle internationale ? L’Europe hésite, des soldats étrangers évoqués, et le sort de Raan Guéouili reste dans l’ombre

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Une réunion diplomatique d’envergure s’est tenue à Doha sous la direction du commandement central de l’armée américaine, le CENTCOM, réunissant près de quarante-cinq pays autour d’un objectif aussi sensible que flou : la création d’une force internationale de stabilisation destinée à être déployée dans la bande de Gaza après le cessez-le-feu avec le Hamas. Cette rencontre, organisée à huis clos, s’est déroulée sans la participation d’Israël, un fait lourd de sens alors que la sécurité de l’État hébreu est directement concernée par les décisions envisagées.

Selon plusieurs diplomates occidentaux, la réunion n’a pas permis de clarifier la forme concrète que pourrait prendre cette force, baptisée International Stabilization Force (ISF). Les États-Unis ont demandé aux pays présents de détailler leurs contributions potentielles, qu’il s’agisse d’un engagement militaire direct, d’un soutien financier ou de missions de formation et d’encadrement. Parmi les pays évoqués comme susceptibles d’envoyer des troupes figurent l’Indonésie, l’Azerbaïdjan, le Pakistan et le Bangladesh. L’Italie, quant à elle, a exprimé une disponibilité plus prudente, privilégiant un rôle d’instruction et de supervision, notamment au passage de Rafah, plutôt qu’un déploiement massif de soldats sur le terrain.

Malgré ces pistes, l’incertitude demeure totale. Aucune décision n’a été prise concernant les règles d’engagement, le niveau d’armement des soldats, leur zone exacte de déploiement ou encore la chaîne de commandement. Washington évoque un lancement possible dès le mois de janvier, précédé d’une phase de préparation et d’entraînement, probablement dans un pays tiers de la région. La force serait d’abord positionnée dans le secteur de Rafah, à l’intérieur de la zone actuellement sous contrôle de Tsahal, avec à sa tête un général américain. Le nom du général Jasper Jeffers, déjà impliqué dans les mécanismes de supervision du cessez-le-feu au Liban, circule comme favori.

En toile de fond de ces discussions se joue un autre dossier explosif : le passage à la phase B de l’accord entre Israël et le Hamas. Officiellement, les préparatifs sont en cours, mais aucune date ni déclaration formelle ne viennent confirmer une transition imminente. Les diplomates reconnaissent eux-mêmes que ce processus se fera progressivement, sans rupture nette. L’un des principaux obstacles reste la situation de Raan Guéouili, dernier otage israélien dont le corps est toujours retenu dans la bande de Gaza.

D’après plusieurs sources, même le Hamas admettrait rencontrer de grandes difficultés pour localiser précisément la dépouille de Guéouili, malgré les informations, images aériennes et noms transmis par Israël par l’intermédiaire des médiateurs. Cette incertitude alimente une angoisse profonde en Israël, où le cas de ce jeune combattant est devenu un symbole de l’inachevé et du prix humain de la guerre.

Lors d’une cérémonie de Hanouka au Mur occidental de Jérusalem, les parents de Raan Guéouili ont une nouvelle fois pris la parole pour rappeler leur ligne rouge : aucun passage à une nouvelle phase de l’accord ne peut avoir lieu tant que leur fils ne sera pas rapatrié. Leur message, empreint de douleur mais aussi de détermination, résonne bien au-delà de la sphère familiale et touche une société israélienne encore profondément marquée par le 7 octobre.

Après plus de huit cents jours, le sort de Raan Guéouili demeure incertain, à l’image de l’avenir de Gaza. Entre projets internationaux, calculs diplomatiques et réalités sécuritaires, la perspective d’une force étrangère censée stabiliser la bande palestinienne soulève autant de questions qu’elle n’apporte de réponses. Pour Israël, l’enjeu est clair : aucune architecture sécuritaire durable ne pourra être crédible tant que la question des otages, vivants ou morts, restera sans solution.


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