Sous la pression israélienne et après plusieurs heures de tractations diplomatiques, Paris a finalement levé l’interdiction visant huit entreprises israéliennes qui devaient participer au salon international Milipol, prévu la semaine prochaine à Paris. Une volte-face qui met fin à une crise ouverte entre la France et Israël.
L’affaire a éclaté mardi soir, lorsque le ministère français de l’Intérieur a informé Israël que huit sociétés israéliennes ne seraient pas autorisées à exposer leurs produits au salon Milipol Paris 2025, grand rendez-vous mondial de la sécurité intérieure.
Les autorités françaises avaient justifié leur décision par une « sensibilité particulière du contexte », évoquant des risques de manifestations pro-palestiniennes et la nécessité de « préserver l’ordre public ».
Mais à Jérusalem, la réaction a été immédiate et virulente. Le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Sa’ar a convoqué l’ambassadeur de France et transmis un message clair à l’Élysée : « un tel geste aurait des conséquences dramatiques sur les relations bilatérales ».
« Ce n’est pas seulement un affront commercial, c’est une faute politique », a déclaré un diplomate israélien.
« Comment expliquer qu’en pleine trêve à Gaza, Paris choisisse d’isoler Israël — seule démocratie du Moyen-Orient — dans un salon consacré à la sécurité ? »
Une marche arrière précipitée de Paris
Face à la fermeté d’Israël et à la médiatisation rapide de l’affaire, le gouvernement français a finalement reculé.
Tard dans la soirée, un message officiel transmis au ministère israélien des Affaires étrangères confirmait que toutes les entreprises israéliennes pourraient participer au salon, sans exception.
Selon les médias français, l’Élysée redoutait un incident diplomatique majeur susceptible de fragiliser davantage des relations déjà tendues depuis la reconnaissance par Emmanuel Macron d’un « État palestinien » lors de son discours à l’ONU en septembre.
La volte-face aurait été décidée après plusieurs appels directs entre les cabinets de Gideon Sa’ar et du Quai d’Orsay.
« La France a compris que céder à la pression des groupes pro-Hamas reviendrait à saper sa crédibilité au sein de l’Union européenne et de l’OTAN », confie une source proche du ministère israélien de la Défense.
Un épisode de plus dans une relation sous tension
Ce n’est pas la première fois que Paris tente d’imposer des restrictions aux exposants israéliens.
Lors du salon Eurosatory 2024, les autorités françaises avaient déjà ordonné le retrait des armes offensives des stands israéliens et l’installation de parois noires pour isoler visuellement leurs espaces d’exposition — une décision perçue à Tel-Aviv comme une humiliation diplomatique.
Le tribunal du commerce de Paris avait alors annulé la mesure, jugeant qu’elle contrevenait aux règles du marché international.
Cette fois encore, la manœuvre française est interprétée comme un signal politique adressé à la gauche radicale et aux mouvements pro-palestiniens, très actifs en France depuis la guerre contre le Hamas.
« Il est temps que la France choisisse son camp », a commenté un haut responsable israélien.
« On ne peut pas se prétendre partenaire stratégique d’Israël tout en cédant à la rue islamiste dès qu’elle crie au boycott. »
Israël reste vigilante
Bien que la crise semble désamorcée, le ton reste glacial entre Jérusalem et Paris.
Des sources diplomatiques indiquent que le gouvernement israélien prépare une réévaluation de ses coopérations industrielles et militaires avec la France, notamment dans les programmes conjoints de cybersécurité et de défense intérieure.
Pour Israël, le message est clair : la sécurité nationale n’est pas négociable.
« Nos entreprises participent à des salons dans le monde entier — y compris aux États-Unis, en Inde et dans les Émirats — sans le moindre incident », rappelle un représentant du ministère de la Défense.
« Il serait paradoxal qu’en France, au nom de la liberté et des droits de l’homme, on interdise des exposants israéliens pour des raisons politiques. »
L’épisode du Milipol 2025 restera comme un avertissement : les pressions antisionistes en Europe ne passent plus inaperçues, et Israël entend désormais répondre coup pour coup.
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