Affaire du nourrisson de Givat Zeev : le dossier classé, les parents accusent la police d’avoir provoqué la tragédie

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C’est une affaire qui avait bouleversé Israël il y a plusieurs semaines : la mort tragique d’un bébé de sept mois à Givat Zeev, survenue lors d’un raid policier dans le domicile familial.
Ce mercredi, la division des enquêtes internes (Mahash) a annoncé qu’elle classait l’affaire, concluant à l’absence d’infraction pénale commise par les policiers.
Une décision qui a provoqué la colère et l’incompréhension des proches du nourrisson.

 Une descente de police qui vire au drame

Les faits remontent à une nuit d’automne dans cette localité paisible proche de Jérusalem.
Des enquêteurs de la police israélienne se présentent au domicile d’une famille religieuse pour mener une perquisition liée à des soupçons de fraude visant le père.
Selon le témoignage de la mère, les agents auraient fait irruption “comme dans un film d’action”, jetant des objets et lançant des couvertures sur le lit où dormait le bébé.

Quelques instants plus tard, l’enfant est retrouvé inconscient.
Il sera évacué d’urgence vers l’hôpital Shaarei Tsedek, où les médecins constateront son décès.
La mère, effondrée, a raconté :

“Ils fouillaient partout, renversaient nos affaires, et mon bébé était là, sans défense. Quand j’ai compris qu’il ne respirait plus, il était déjà trop tard.”

 L’enquête interne blanchit les policiers

Après plusieurs semaines de silence, la Mahash a annoncé avoir clos l’enquête :
aucune “preuve d’une faute ou d’un acte intentionnel” n’a été trouvée.
Les agents, selon le rapport, auraient “agi conformément à la procédure”, sans lien direct entre leur intervention et la mort du nourrisson.

Les enquêteurs reconnaissent toutefois que “des erreurs de jugement ont pu être commises”, notamment sur la manière dont la fouille a été conduite, mais sans atteindre le seuil d’une responsabilité criminelle.

Une explication qui n’apaise pas la douleur des parents.

“Ce n’est pas un classement, c’est une gifle”, a réagi la mère du bébé.
“Mon fils est mort pendant une opération de police, et personne n’en portera la responsabilité.”

 Une famille laissée sans réponse

Lors d’une rencontre avec les représentants de la Mahash, les parents ont exprimé leur indignation.
Ils affirment avoir été traités avec mépris et tenus à l’écart de la procédure.
Leur avocate a dénoncé “une enquête menée à reculons, avec une volonté manifeste d’enterrer l’affaire”.

Selon elle, les enquêteurs ne sont arrivés sur les lieux que deux heures après les faits, alors que des dizaines de policiers se trouvaient encore dans l’appartement.
“Les preuves ont été contaminées, la scène compromise, et tout le reste n’a été qu’une formalité”, dénonce-t-elle.

Des failles dans la gestion policière

Plusieurs anciens responsables de la police israélienne ont reconnu une gestion désastreuse de l’opération.

“Quand une perquisition implique des enfants ou des bébés, il doit y avoir un agent dédié à la sécurité des occupants. Là, manifestement, ce protocole n’a pas été respecté”, a commenté un ancien inspecteur-chef à Kan News.

Le cas de Givat Zeev vient ainsi s’ajouter à une série de controverses sur les méthodes d’intervention de la police, accusée de brutalité et d’imprudence, notamment dans les quartiers résidentiels religieux.

 Une douleur qui dépasse la justice

Dans la communauté de Givat Zeev, la colère est palpable.
Des dizaines de voisins se sont réunis pour une veillée silencieuse en mémoire du bébé, brandissant des pancartes :

“Un enfant est mort, et personne ne paiera.”

Cette affaire soulève un débat plus large : jusqu’où la sécurité publique peut-elle aller sans briser la confiance des citoyens ?
Le sentiment d’impunité, nourri par le classement du dossier, risque d’éroder encore davantage la relation fragile entre la police et les familles religieuses.

 Une confiance ébranlée

À l’heure où Israël fait face à des menaces existentielles et à une guerre de l’information, l’unité nationale repose aussi sur le respect mutuel entre forces de l’ordre et citoyens.
Mais quand une opération censée protéger finit par coûter la vie à un nourrisson, la question dépasse le droit : elle touche à la morale.

La douleur des parents restera comme une plaie ouverte dans une société qui ne peut se permettre de perdre sa compassion.

 

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