« Un vrai héros » : le sergent Oz Daniel, tombé le 7 octobre

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Les drapeaux israéliens flottaient en silence sur les rues de Kfar Saba. Deux ans et un mois après le massacre du 7 octobre, la dépouille du sergent Oz Daniel, 19 ans, a enfin retrouvé la terre d’Israël. Le jeune soldat de Tsahal, capturé et tué par le Hamas lors de l’attaque contre le kibboutz Kissoufim, a été restitué cette semaine dans le cadre de l’accord de fin de guerre. Des milliers de personnes se sont réunies pour lui rendre les honneurs qu’il n’avait jamais cessé de mériter.

Le cortège funéraire, parti du centre commercial G de la ville, a traversé les rues dans un silence recueilli avant de rejoindre le cimetière militaire. À la tête de la procession, ses parents, Amir et Meirav, sa sœur jumelle Hadar, et une foule compacte de camarades d’unité, drapeaux bleus et blancs à la main. « Oz aimait la vie, il riait fort, il jouait de la guitare et croyait que la musique pouvait changer le monde », a confié sa mère dans un discours bouleversant. « Nous avons attendu 762 jours pour ce moment. Aujourd’hui, nous pouvons enfin lui dire adieu, mais aussi merci. »

Oz Daniel faisait partie des jeunes recrues de la brigade blindée. Le matin du 7 octobre, il s’était replié dans un abri avec son unité après avoir intercepté plusieurs infiltrations terroristes autour du kibboutz. Son char avait été pris d’assaut par les hommes du Hamas. Longtemps porté disparu, il avait été officiellement déclaré mort en février 2024, avant que son corps ne soit localisé puis ramené cette semaine d’une fosse commune à Rafah, sous médiation internationale.

Son retour est devenu un symbole national. Dans les rues, des banderoles ont été accrochées : “Oz, notre frère, notre héros”. À la télévision, ses amis ont témoigné de sa générosité. « Il avait ce courage tranquille, cette façon de plaisanter même au milieu du chaos », raconte l’un d’eux. « Le 6 octobre au soir, il m’a envoyé un message : ‘Demain, on protège la maison.’ C’était lui tout entier. »

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a adressé ses condoléances à la famille et salué “un soldat qui représente l’âme d’Israël : le dévouement sans condition, la foi dans le pays et la lumière face à la barbarie”. Le ministre de la Défense Israël Katz s’est exprimé sur le même ton : “Chaque retour d’un corps est une victoire morale. Nous ne laissons jamais nos fils, ni vivants ni morts.”

Le président Isaac Herzog a lui aussi rendu hommage au sergent Daniel dans un message lu pendant la cérémonie : “Ton nom, Oz — la force — est celui de tout un peuple. Nous continuerons à défendre cette force jusqu’à ce que tous nos fils reviennent.”

Dans les gradins du cimetière, des vétérans de la guerre de Gaza, visiblement émus, ont tenu à être présents. L’un d’eux, capitaine de réserve, a déclaré : “Nous ne sommes pas venus enterrer Oz. Nous sommes venus continuer son combat. Chaque soldat tombé devient une étoile qui éclaire la route des vivants.”

L’histoire d’Oz Daniel résonne d’autant plus fort qu’elle rappelle la brutalité de l’attaque du Hamas et la douleur prolongée des familles dont les proches ont été enlevés ou disparus. Depuis un an, Israël tente de restituer les dépouilles des soldats et civils assassinés, souvent utilisées par les terroristes comme monnaie d’échange. Plus de 350 combattants du Hamas ont été éliminés dans le Sud depuis le cessez-le-feu, selon Tsahal, preuve que la traque ne s’est jamais interrompue.

Mais au-delà des chiffres, c’est une dimension spirituelle qui domine cette journée. “Les funérailles d’Oz Daniel ne sont pas une fin, c’est une promesse : celle que la mémoire de nos soldats ne s’effacera jamais”, a déclaré le grand rabbin militaire lors de la prière finale. Des enfants de Kfar Saba ont allumé 19 bougies, symbolisant chaque année de sa vie interrompue.

Dans la foule, une jeune fille tenait une pancarte écrite à la main : “Tu es rentré à la maison, Oz. Am Yisrael Haï.” Cette phrase, reprise en chœur par les milliers de participants, a clôturé la cérémonie.

Israël tout entier s’est figé le temps d’un adieu. Un pays en guerre a retrouvé l’un de ses fils, non pas pour pleurer la mort, mais pour affirmer la vie.

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