Trump rompt avec l’Inde : la lune de miel est finie, la guerre froide commence

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Les relations entre Donald Trump et le Premier ministre indien Narendra Modi ont longtemps été présentées comme l’une des plus solides alliances géopolitiques en Asie. Mais en quelques semaines à peine, ce qui ressemblait à un « bromance » stratégique s’est transformé en bras de fer diplomatique tendu. « Je me fiche que leur économie s’effondre », a déclaré Trump à propos de l’Inde, dans un message glaçant adressé aux dirigeants de New Delhi.

L’origine de cette rupture brutale ? Une série d’événements récents qui ont cristallisé les tensions, notamment les liens persistants de l’Inde avec la Russie, un cessez-le-feu jugé chaotique avec le Pakistan, des désaccords commerciaux persistants et, surtout, une reconnaissance jugée insuffisante par Trump.

En mai dernier, un grave incident a opposé l’Inde au Pakistan à la suite d’un attentat sanglant au Cachemire. Les deux puissances nucléaires se sont approchées dangereusement de la ligne rouge, échangeant tirs de missiles et menaces. Face à la possibilité d’un conflit nucléaire, Trump s’est engagé en tant que médiateur. Si Islamabad s’est empressé de saluer ses efforts, New Delhi est restée muette. Une offense que Trump, connu pour exiger reconnaissance et loyauté, n’a pas digérée.

Mais ce n’est pas tout. L’ex-président américain, redevenu figure centrale de la politique étrangère de Washington, fustige désormais l’Inde pour ses achats massifs de pétrole et d’armement russes à prix cassés. Il accuse New Delhi de renforcer indirectement l’économie de guerre de Vladimir Poutine, en pleine invasion de l’Ukraine. « Ils peuvent couler ensemble », a-t-il écrit sur Truth Social, pointant du doigt l’axe Moscou-New Delhi.

Dans le domaine commercial, les relations ne sont guère meilleures. Trump a réactivé sa politique protectionniste et imposé des droits de douane de 25 % sur plusieurs produits indiens, notamment agricoles et textiles. En retour, l’Inde a refusé d’ouvrir davantage son marché aux exportateurs américains, aggravant les tensions.

Ces frictions surviennent alors même que l’Inde semblait amorcer un pivot diplomatique vers l’Occident, profitant du contexte de guerre froide avec la Chine pour se rapprocher des États-Unis, d’Israël et de l’Europe. Cette rupture brutale pourrait précipiter un retour stratégique de New Delhi dans les bras de Moscou, fragilisant les espoirs américains d’endiguer l’influence russe et chinoise en Asie.

Pour Israël, partenaire croissant de l’Inde en matière de défense, de technologie et de renseignement, ce retournement est à surveiller de près. En cas d’alignement renforcé entre l’Inde et la Russie, cela pourrait remettre en cause certains équilibres régionaux où Tel-Aviv avait trouvé des alliés de circonstances face à l’axe Iran-Chine.

Il faut aussi noter que l’administration Trump a soutenu à plusieurs reprises Israël sans ambiguïté, même lorsque cela impliquait de se mettre à dos des partenaires traditionnels. Dans ce contexte, sa posture intransigeante envers l’Inde reflète une stratégie globale : exiger des alliés un alignement total, ou les considérer comme des adversaires potentiels.

Cette tension s’inscrit dans une dynamique plus large de réalignement mondial. Le « Sud global », dont l’Inde est l’un des piliers, cherche à jouer sur plusieurs tableaux — Washington, Moscou, Pékin — en fonction de ses intérêts nationaux. Mais Trump, fidèle à son style, ne laisse aucune place à la nuance : avec lui, c’est noir ou blanc.

Les répercussions de cette fracture pourraient être durables. Et pendant que l’Occident tente de contenir l’Iran, d’affaiblir le Hamas et de renforcer les Accords d’Abraham, une Inde glissant vers Moscou serait un revers non négligeable.

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