Le Ministère israélien de la Diaspora tire la sonnette d’alarme : le déferlement de haine antisémite provoqué par la fuite du film de Sdé Teiman atteint un niveau jamais observé auparavant.
Selon le rapport présenté hier à la Knesset, des millions d’internautes ont été exposés à des messages de propagande comparant Israël à l’Allemagne nazie – une comparaison que Jérusalem qualifie de “calomnie ignoble et dangereuse”.
Des chiffres glaçants : 130 millions de vues pour un mensonge
Devant la commission conjointe Constitution et Sécurité, Shlomit Hamer, directrice du département de gestion de crise au Ministère de la Diaspora, a dévoilé les résultats d’une enquête menée depuis juillet 2024 :
“Le terme Sde Teiman concentration camp a été mentionné plus de 368 000 fois sur X (Twitter) et a généré près de 130 millions de vues. Les messages les plus viraux proviennent principalement des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Inde et du Canada.”
Ces chiffres illustrent, selon elle, une offensive numérique coordonnée, mêlant militants pro-palestiniens, influenceurs islamistes et collectifs d’extrême gauche, visant à présenter Israël comme un État criminel.
“Le récit de la propagande : Israël viole et déporte”
Le rapport révèle également la diffusion massive d’un nouveau narratif mensonger :
celui d’un prétendu “système israélien de viols légitimés”, diffusé dans plusieurs langues et relayé par des comptes liés à des ONG extrémistes.
“Ce discours s’appuie sur des montages, des extraits tronqués et des slogans accusant Israël d’encourager des viols contre les Palestiniennes — une accusation absurde et sans aucun fondement juridique ou factuel”, a précisé Hamer.
Les hashtags #ZionistRegimeRapes et #FreePalestineCamp ont envahi les plateformes début août, amplifiés par des comptes automatisés (bots) souvent liés à l’écosystème iranien et qatari.
Une manipulation orchestrée
Selon le centre de commandement du Ministère de la Diaspora, cette campagne est conçue pour transformer un incident médiatique en arme politique.
Le film initialement diffusé par la chaîne N12, qui montrait des images d’un site de détention militaire dans le Néguev, a été déformé par des montages accusant Israël de torture et de crimes de guerre.
Cette manipulation a trouvé écho chez certains médias occidentaux prompts à “rééquilibrer le récit”, tout en négligeant le contexte sécuritaire d’une armée confrontée à des terroristes infiltrés et à des menaces permanentes sur son sol.
Israël réagit : “Ce n’est pas une erreur, c’est une stratégie”
Les autorités israéliennes considèrent désormais que la campagne “Sdé Teiman” fait partie d’une guerre psychologique mondiale visant à isoler Israël et à banaliser l’antisémitisme sous couvert de “critique légitime”.
“Ce n’est pas une simple polémique — c’est une guerre de perception”, a affirmé un haut responsable du ministère.
“Les ennemis d’Israël cherchent à effacer la différence entre un État démocratique défendant sa population et une organisation terroriste qui massacre des civils.”
À Jérusalem, la ministre de la Diaspora a ordonné le renforcement du centre de surveillance numérique, créé en 2024, afin de documenter et contrer les diffamations virales.
L’onde de choc en Europe et en Amérique
Depuis la diffusion du film, les incidents antisémites ont bondi de 40 % en Europe selon les chiffres transmis par le Centre pour la Sécurité des Communautés Juives (CST).
À Londres, des manifestants ont peint des étoiles de David sur les façades d’immeubles juifs avec le mot “camp”.
Aux États-Unis, des étudiants pro-Hamas ont repris le slogan “From Gaza to Sdé Teiman” lors de marches sur les campus.
Ces dérives confirment la fusion de l’antisionisme militant et de l’antisémitisme traditionnel, déjà soulignée par les organisations juives mondiales.
“L’antisionisme est devenu la forme moderne de l’antisémitisme”
Pour les observateurs israéliens, le cas “Sdé Teiman” marque une étape supplémentaire dans cette transformation du discours antisémite en discours moraliste.
Les mêmes symboles — barbelés, prisonniers, uniformes — sont recyclés pour transformer la défense d’Israël en accusation de crime.
Un expert en communication numérique, interrogé par Infos-Israel.News, résume :
“L’antisémitisme du XXIᵉ siècle ne se dit plus antisémite. Il se prétend ‘humaniste’ et parle au nom des droits de l’homme. Mais son but est le même : diaboliser le peuple juif et nier à Israël le droit d’exister.”







