Parashat Mishpatim contient le premier recueil de lois de la Torah, qui, contrairement à tous les autres recueils de lois du Proche-Orient ancien, commence par des réglementations concernant l’esclavage. La Torah semble incapable d’imaginer une économie sans esclaves, mais elle désapprouve l’esclavage d’Israël. Par conséquent, pour les Hébreux endettés, Exode 21:2-6 prescrit une servitude sous contrat, mais limitée à six ans. Si un homme devient esclave alors qu’il est marié, le maître devra laisser partir sa femme lorsqu’il se libérera. Cependant, si le maître lui donne une femme esclave, ce dermier conserve la femme et les enfants.
Que se passe-t-il si l’esclave déclare:
« J’aime mon maître, ma femme et mes enfants : je ne veux pas être libre » (21 :5)?
Il se fait alors percer le lobe de l’oreille avec un poinçon, et devient esclave à perpétuité, ce que les rabbins interprètent comme signifiant jusqu’au Jubilé, ou la cinquantième année.
Les lecteurs bienveillants ont souvent beaucoup de sympathie pour la noblesse de cet homme qui renonce à sa liberté afin de rester auprès de sa femme esclave et de ses enfants.
Mais à quoi ressemblerait ce cas du point de vue de la femme esclave?