C’est un coup de force diplomatique que la France s’apprête à tenter, en pleine instabilité au Moyen-Orient : Emmanuel Macron, avec l’appui de l’Arabie saoudite, convoquera d’ici la fin du mois une conférence internationale à New York pour promouvoir la création d’un État palestinien. Prévue initialement pour le mois précédent, la réunion avait été reportée à cause de la guerre ouverte entre Israël et l’Iran.
Le président français, qui se positionne désormais comme le fer de lance du « réveil diplomatique » européen face au chaos régional, l’a clairement affirmé : « La reconnaissance d’un État palestinien par la communauté internationale est la seule option viable pour la paix. » Un message martelé récemment à Londres aux côtés du Premier ministre britannique, où Macron a promis de « lancer cette dynamique politique » avec le soutien explicite de Londres.
Cette initiative survient alors que la situation sécuritaire est encore explosive : Israël sort tout juste d’une confrontation directe avec l’Iran et reste engagé à Gaza face au Hamas, tandis que les tensions avec le Hezbollah au Liban sont à leur paroxysme. Pour Paris et Riyad, la fenêtre diplomatique est étroite, mais elle pourrait forcer la communauté internationale à se repositionner.
À Jérusalem, l’annonce de cette conférence est perçue comme une provocation : l’idée même d’imposer une reconnaissance d’un État palestinien sans accord bilatéral direct avec Israël est vue comme une remise en cause de la souveraineté israélienne et une prime au terrorisme. Le gouvernement israélien a déjà fait savoir qu’il rejetait catégoriquement toute initiative unilatérale.
L’Arabie saoudite, de son côté, joue une partition stratégique : après avoir consolidé ses relations discrètes avec Israël, notamment via les Accords d’Abraham élargis, Riyad tente de rééquilibrer son image auprès du monde arabe en se réengageant sur la cause palestinienne. Une manœuvre habile qui vise aussi à consolider son leadership régional face à l’Iran.
Cette conférence pourrait également permettre à Macron de redorer son blason international, lui qui est vivement critiqué pour sa gestion intérieure et ses échecs sur la scène européenne. La France, qui peine à exister dans les grands dossiers mondiaux, tente ainsi de retrouver un rôle d’arbitre au Moyen-Orient, un terrain historiquement convoité par Paris.
Israël, pour sa part, devrait riposter diplomatiquement. Le Premier ministre Netanyahu a déjà annoncé son intention de mobiliser ses alliés, en particulier les États-Unis sous Trump, pour contrer toute reconnaissance unilatérale. Washington, bien que discret pour l’instant, pourrait peser de tout son poids pour torpiller la conférence, notamment à l’ONU.
Le spectre d’une « conférence de Madrid 2 » plane, mais le contexte de 2025 est bien plus tendu, marqué par une déliquescence des consensus internationaux et une radicalisation des positions. La question palestinienne, loin de s’effacer, redevient ainsi un champ de bataille diplomatique où chaque acteur cherche à s’imposer.
Pour suivre les évolutions géopolitiques et diplomatiques :
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- https://infos-israel.news/category/alerte-info-24-24/
- https://rakbeisrael.buzz/
- https://alyaexpress-news.com/
En savoir plus :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Processus_de_paix_isra%C3%A9lo-palestinien
https://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_d%27Abraham