Les milices anti-Hamas défient la terreur : “Nous sommes des centaines, la fin du Hamas est proche”

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La lutte pour le contrôle de la bande de Gaza continue de se jouer bien au-delà du champ de bataille visible. Deux jours après la mort de Yasser Abu Shabab, figure centrale des milices soutenues par Israël dans la région de Rafah, l’un de ses principaux collaborateurs, Houssam al-Astal, affirme que leur activité militaire ne cessera pas. Dans une déclaration relayée ce dimanche sur la radio publique israélienne, il a assuré que les milices sont loin d’être affaiblies, malgré les tentatives du Hamas de minimiser leur importance ou d’infiltrer leurs rangs.

Selon al-Astal, qui commande une milice active dans la zone de Khan Younès, la disparition d’Abu Shabab n’entraîne aucun changement stratégique : son successeur, Rasan al-Dehaini, est déjà opérationnel et connaît parfaitement les réseaux de coordination entre les différents groupes. Ce dernier, ancien adjoint du chef assassiné, a repris le commandement avec l’objectif affiché de poursuivre la lutte contre le Hamas et de consolider la présence des milices dans les secteurs contrôlés par Israël.

Dans ses déclarations, al-Astal accuse le Hamas de chercher à infiltrer ses hommes au sein des milices rivales, mais il promet que toute tentative sera détectée et neutralisée. Ce discours fait écho à une réalité complexe, où chaque acteur tente de gagner du terrain dans une bande de Gaza fragmentée depuis la guerre et depuis l’arrêt partiel des combats. “Il y a des centaines d’entre nous dans les organisations actives à Gaza”, affirme-t-il, contredisant directement les affirmations du Hamas selon lesquelles ces groupes ne compteraient que quelques dizaines de combattants. Pour al-Astal, ces efforts de propagande visent uniquement à créer l’illusion d’une supériorité du Hamas, alors que celui-ci fait face à une contestation interne sans précédent.

L’un des points les plus sensibles évoqués par al-Astal concerne la coopération opérationnelle entre ces milices et l’armée israélienne. Selon lui, les groupes anti-Hamas, armés et coordonnés avec Tsahal, disposent aujourd’hui de la capacité de “vaincre le Hamas”, qu’il décrit comme un “mouvement en déclin”. Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre les deux camps, alors que Tsahal tente d’établir des structures alternatives d’autorité dans certaines zones de la bande de Gaza où l’influence du Hamas s’est érodée.

L’assassinat de Yasser Abu Shabab, jeudi dernier à Rafah, continue d’alimenter les spéculations. Selon les renseignements israéliens, il aurait été tué lors d’une violente rixe avec des membres de sa propre milice et des gardes armés qui l’accompagnaient en permanence. Ces informations contrastent avec d’autres versions diffusées sur les réseaux sociaux gazaouis, suggérant que des familles liées au Hamas auraient été impliquées dans cette attaque. Ce flou alimente le sentiment d’un chaos interne grandissant au sein des factions palestiniennes.

Abu Shabab avait été l’un des interlocuteurs les plus visibles des milices anti-Hamas. Mieux armé, mieux organisé et bénéficiant d’un soutien israélien direct, il représentait une menace réelle pour le contrôle du Hamas sur certaines zones clés du sud de Gaza. Son élimination — qu’elle soit due à un conflit interne ou à une opération indirectement orchestrée — affaiblit incontestablement la cohésion des groupes dissidents, même si al-Astal insiste sur le contraire.

Pour les autorités sécuritaires israéliennes, cette fragmentation peut jouer en faveur des efforts destinés à réduire l’emprise du Hamas sur la population palestinienne, tout en permettant à Tsahal de limiter sa présence directe au sol. Toutefois, les experts avertissent que ces alliances sont fragiles, parfois changeantes, et que la stabilité de la bande de Gaza reste loin d’être assurée.

Le discours d’al-Astal, volontairement triomphaliste, s’adresse autant à ses partisans qu’à ses adversaires. Il cherche à prouver que les milices restent structurées, motivées et capables de poursuivre leur action malgré le choc causé par la mort d’Abu Shabab. Mais il reflète également l’instabilité chronique de Gaza, où des acteurs armés non étatiques tentent de redéfinir les équilibres de pouvoir dans un paysage politique et sécuritaire bouleversé.

Pour l’instant, le Hamas continue de nier l’importance de ces groupes, minimisant leur rôle et leurs capacités. Mais les tensions internes, les rivalités entre clans, et la guerre d’influence menée parallèlement par Israël et par les factions locales laissent présager une phase d’affrontements et de réorganisations dont l’issue reste incertaine.

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