Les États-Unis mettent en garde Israël contre les investissements chinois dans les « technologies critiques avancées ». C’est ce qu’a déclaré lors d’une conférence du centre analytique sur les relations israélo-chinoises SIGNAL, le sous-secrétaire américain aux affaires chinoises mondiales Yun Pak.
« Nous ne considérons pas comme notre objectif de mettre fin à la coopération entre Israël et d’autres pays de la région avec la Chine. Nous voulons promouvoir le commerce d’une manière qui ne menace pas nos valeurs en matière de sécurité et de droits de l’homme », a déclaré Park.
Selon elle, Washington souhaite que tous ses alliés reconnaissent et évaluent les risques que comporte la coopération avec la Chine dans le domaine technologique. Pak a souligné un large éventail de coopérations entre Israël et la Chine, du transfert de technologie au recrutement de technologues et de scientifiques talentueux.
L’ancien secrétaire d’État adjoint David Schenker a déclaré à la conférence que les relations entre Israël et les États-Unis sont solides, mais que « la question de la Chine assombrit considérablement ces relations à l’avenir ». « Israël est trop lent pour réaliser ce défi », a-t-il souligné.
Le fondateur du groupe de réflexion SIGNAL, Caris Witt, a noté que la technologie est au cœur de la rivalité entre les États-Unis et la Chine. « La Chine est très intéressée par la technologie israélienne, mais la déploie dans tout le Moyen-Orient. Alors que la Chine devient de plus en plus un acteur régional important au Moyen-Orient, Israël doit clairement articuler sa politique sur cette question.
Cela fait référence, tout d’abord, à l’accord de partenariat stratégique entre la Chine et l’Iran signé en 2020. Pékin s’est engagé à moderniser les infrastructures iraniennes en échange d’un pétrole bon marché. Les deux pays organisent également des exercices militaires conjoints.
Ces dernières années, les États-Unis ont exercé une forte pression sur Israël pour limiter la pénétration de capitaux chinois dans la construction d’infrastructures en Israël. En particulier, la création d’un port chinois à Haïfa a suscité des objections américaines. Non sans pression des États-Unis, le consortium israélo-chinois a perdu l’appel d’offres pour le projet d’une nouvelle ligne de tramway à Gush Dan.
Début janvier 2022, on a appris qu’Israël avait promis à Washington de le tenir informé de tous les accords importants avec la Chine et s’était dit prêt à revoir ceux qui susciteraient des objections aux États-Unis. La question a été discutée lors d’une réunion entre le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan et le ministre des Affaires étrangères Lapid.
