Dans un contexte de pression américaine pour un cessez-le-feu en Ukraine, les dirigeants européens expriment leurs inquiétudes face à un accord de paix qui laisserait à la Russie des territoires occupés.
- Volodymyr Zelensky a averti :
- « Des garanties de sécurité sans l’Amérique ne sont pas de vraies garanties. »
Trump et Poutine : Première conversation depuis le retour de Trump à la Maison-Blanche
Pour la première fois depuis son retour au pouvoir, Donald Trump a parlé avec Vladimir Poutine, déclarant :
« Nous voulons arrêter les millions de morts dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine. »
Ils ont évoqué :
- L’Ukraine, le Moyen-Orient, l’énergie, l’intelligence artificielle, et la puissance du dollar.
- Leur discussion a été décrite comme longue, productive et rapprochante.
Pressions américaines et inquiétudes européennes
Alors que Trump pousse pour un accord de paix rapide, les dirigeants européens craignent :
- Un accord qui n’exigerait pas le retrait des troupes russes des territoires occupés en Ukraine.
- L’exclusion de l’Ukraine de l’OTAN en échange de garanties de sécurité reposant sur une augmentation des livraisons d’armes américaines et européennes.
Zelensky a souligné dans une interview au Guardian :
« L’Europe parle de garanties de sécurité sans l’Amérique, mais je pense différemment. Sans l’Amérique, ces garanties ne valent rien. »
L’avancée russe sur le terrain
En 2024, la Russie a continué à avancer dans l’est de l’Ukraine, occupant :
- Plus de 4 200 km² supplémentaires, soit environ un cinquième de la taille d’Israël.
- Plus de 110 000 km² de territoire ukrainien au total.
Malgré certains succès ukrainiens dans la région de Koursk et en Mer Noire, les gains russes restent importants.
Zelensky et l’avenir des négociations
Alors que Zelensky souhaite un accord de sécurité à long terme, il craint un cessez-le-feu temporaire qui permettrait à la Russie de :
- Se réarmer.
- Relancer le conflit dans quelques années avec une force militaire accrue.
Inquiétudes en Europe et réunion à Munich
Les dirigeants européens s’inquiètent du fait que Trump mène des négociations directes avec la Russie sans les impliquer et insiste pour que l’Ukraine ne rejoigne pas l’OTAN.
- Le ministre britannique de la Défense, John Healy, a déclaré :
« Il ne peut pas y avoir de négociation sur l’Ukraine sans l’Ukraine. Sa voix doit être au cœur des discussions. »
- Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a ajouté :
« L’Europe doit être impliquée dans les négociations, surtout si elle doit jouer un rôle central dans tout accord de paix. »
Accord potentiel sur les ressources
Après son appel avec Trump, Zelensky a exprimé son intérêt pour un accord sur les minéraux rares avec les États-Unis en échange d’un soutien militaire accru, tout en précisant que :
- Les ressources proposées proviennent de territoires non occupés par la Russie.
Ce contexte souligne les divisions géopolitiques et les enjeux de sécurité internationale liés à la guerre en Ukraine, alors que Trump cherche à jouer un rôle clé dans la résolution du conflit, potentiellement au détriment des intérêts européens et ukrainiens.
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