Alors que Naama Levy, observatrice militaire récemment libérée de la captivité du Hamas, tente de reprendre une vie normale, son père partage son ressenti de l’abandon et les expériences traumatisantes qu’elle a vécues. Dans une interview exclusive à Ma’ariv, il témoigne :
« Elle est en colère et se pose des questions. Il y a une guillotine au-dessus des otages qui sont encore là-bas. »
Retour difficile à la vie normale
Trois semaines après leur retour en Israël, Naama Levy et ses camarades observatrices, enlevées au poste de Nahal Oz, commencent lentement à se réadapter à la vie civile.
- Yoni Levy, le père de Naama, décrit un mélange de soulagement et de préoccupation pour l’avenir.
- Il explique :
- « Au début, c’était comme un rêve. Je la touchais tout le temps pour m’assurer que c’était réel. Pendant 477 jours, on se couche avec cette pensée, on se réveille avec elle : où est-elle ? Que ressent-elle ? Maintenant, ce nuage noir commence lentement à se dissiper. »
« Elles étaient en enfer »
Bien que Naama soit enfin rentrée, Yoni rappelle que :
« Elles étaient en enfer, et d’autres otages y sont encore. C’est un bonheur incomplet. Tant que tous ne seront pas revenus, nous ne pourrons pas tourner la page. »
Il appelle à poursuivre les efforts avec détermination et courage pour ramener rapidement tous les otages.
Colère et sentiment de trahison
Naama et ses camarades – Liri, Karina, Daniella, et Agam – ont été libérées après 477 jours de captivité.
- Yoni révèle :
- « Il y a en elles de la colère et un sentiment de trahison. Elles ont été témoins de scènes terribles, et leurs camarades ont été abandonnés. Cela a créé un profond ressentiment. »
- Il ajoute que Naama se demande :
- « Comment cela a-t-il pu arriver ? Pourquoi n’y a-t-il toujours pas eu d’enquête officielle ni de commission d’enquête ? »
Des questions sans réponse
Naama s’interroge également sur le processus de libération des otages :
« Pourquoi seulement trois otages un samedi, puis trois autres la semaine suivante ? Pourquoi y a-t-il des étapes ? Pourquoi cela prend-il autant de temps ? »
Yoni admet que cela peut sembler naïf, mais sa question est parfaitement légitime :
« Nous devons tous être ramenés maintenant. »
Lueur d’espoir et solidarité nationale
Malgré les épreuves, Naama et ses camarades ont trouvé de l’espoir en sachant que l’on se battait pour elles :
« Elles savaient qu’elles n’étaient pas oubliées, qu’un combat entier était mené pour les ramener. Cela a donné à Naama beaucoup d’espoir et de force pour survivre. »
Ce témoignage poignant rappelle l’importance de la solidarité nationale et soulève des questions cruciales sur la gestion de la crise et la nécessité de réformes pour éviter de telles tragédies à l’avenir.
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