Le chef d’état-major de Tsahal, le général Herzi Halevi, a pris la parole aujourd’hui devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, où il a présenté une vue d’ensemble de la situation de l’armée israélienne à la fin de l’opération *« Épées de Fer »*. Lors de cette réunion, Halevi a abordé des sujets variés, notamment la loi sur la conscription, la crise des effectifs de l’armée permanente, et les défis à venir.
Pourquoi ne pas avoir démissionné ?
Évoquant sa décision de ne pas démissionner au lendemain des attaques du 7 octobre, Halevi a expliqué :
« Je ne me suis pas retiré à ce moment-là parce que cela aurait nui à l’effort militaire. Lorsque l’armée perd son commandement, il lui faut du temps pour retrouver son efficacité opérationnelle. »
Il a ajouté :
« Les développements survenus après ce début difficile sont positifs. Ils ne peuvent pas effacer les horreurs qui se sont produites, mais ils ont restauré une partie de la dissuasion que nous avions auparavant, et dans certains domaines, ils l’ont même renforcée. »
Principaux points abordés par le chef d’état-major
La guerre à Gaza
Halevi a décrit l’impact sévère infligé aux capacités militaires et administratives du Hamas.
« Le Hamas ne peut plus fonctionner comme une armée organisée. Il est revenu à des tactiques de guérilla et de terrorisme. Nous devons veiller à ce qu’il ne regagne pas de force et à ce qu’il ne contrôle plus la bande de Gaza. »
Il a également souligné que l’accord pour la libération des otages n’aurait pas été possible sans la pression militaire exercée par Tsahal.
Le front au Liban
Le chef d’état-major a révélé que l’armée israélienne avait considérablement affaibli le Hezbollah, notamment en éliminant sa direction militaire et en frappant des dizaines de milliers de cibles au Liban.
Il a aussi mentionné l’opération visant Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah, et la destruction des capacités stratégiques de l’organisation.
La situation en Judée Samarie et en Syrie
Halevi a noté une baisse des actes terroristes en Judée Samarie, bien que chaque incident reste préoccupant.
Concernant la Syrie, il a affirmé que les opérations israéliennes contre le Hezbollah avaient contribué à l’effondrement du régime d’Assad, créant une rupture dans l’axe chiite soutenu par l’Iran.
L’Iran et les menaces régionales
Le chef d’état-major a souligné l’importance de la coopération stratégique avec les États-Unis face à la menace iranienne, en précisant que Tsahal surveille de près les activités en Iran et dans ses proxy régionaux.
Renforcement de Tsahal et défis internes
Halevi a mis en avant le besoin d’augmenter les effectifs de Tsahal de 10 000 soldats, avec un accent sur les unités de combat, la construction de nouvelles brigades d’infanterie et d’ingénierie, et le renforcement des réserves.
Il a également évoqué la nécessité de recruter davantage de soldats issus de la communauté ultra-orthodoxe, tout en soulignant que cela nécessite un soutien de leurs dirigeants et des sanctions efficaces contre ceux qui ne se présentent pas.
Leçons du 7 octobre
Halevi a insisté sur la transparence et l’intégrité des enquêtes internes de Tsahal, affirmant que :
« Nous apprenons des échecs pour éviter qu’ils ne se reproduisent. Nous devons agir rapidement, mais aussi avec précision, par respect pour les familles endeuillées. »
Enfin, il a souligné l’importance d’investir dans la construction d’une armée mieux préparée pour affronter les défis futurs, en renforçant les soldats, les unités de réserve et les cadres permanents.
Les propos de Halevi montrent une volonté d’introspection et de préparation, tout en mettant en lumière les changements nécessaires pour affronter les menaces complexes qui pèsent sur Israël.