Les services de renseignement israéliens ont confirmé qu’un groupe de terroristes est sorti d’un tunnel dans la zone de Rafah avant de parvenir à prendre la fuite malgré un contact direct avec les forces de Tsahal. Selon des informations exclusives rapportées ce mardi par le journaliste Amir Bohbot, des observatrices de la division de Gaza et des combattants de la Sayeret Golani ont repéré plusieurs terroristes sortant d’un accès souterrain dans un secteur ouvert. Les forces ont immédiatement ouvert le feu, depuis les airs et depuis le sol, puis lancé une poursuite active. Malgré cela, d’après les évaluations d’Aman, les terroristes ont réussi à se soustraire au contact, déclenchant une vaste opération de recherche.
Cet incident met en lumière un fait que Tsahal répète depuis des mois : la présence persistante de réseaux souterrains actifs à Rafah, malgré les frappes, les opérations ciblées et l’élimination de nombreux cadres du Hamas. Le réseau de tunnels, surnommé parfois « métro de Gaza », demeure l’un des défis tactiques les plus complexes auquel l’armée israélienne doit faire face. Selon le Commandement Sud, des dizaines de terroristes seraient encore retranchés dans ces infrastructures souterraines, dont certaines s’étendent sur plusieurs kilomètres.
Contexte sur les tunnels du Hamas – rapport ONU (2023) :
https://www.un.org/unispal/document/underground-infrastructure
Les premières informations indiquent que les terroristes, probablement anéantis par la faim, la pression psychologique et la dégradation progressive des conditions sous terre, ont pris le risque de sortir par un point d’accès identifié. Les observatrices de la division de Gaza – un maillon essentiel du système de détection de Tsahal – ont rapidement signalé l’activité suspecte. La Golani, opérant en coordination avec l’Armored Division 162, a engagé des tirs immédiats et poursuivi les fugitifs sur plusieurs centaines de mètres.
Malgré le contact initial, les terroristes sont parvenus à s’évanouir dans la zone urbaine, probablement en empruntant des structures souterraines secondaires. Pour Tsahal, cet épisode confirme que, même après des mois d’opérations intensives, le réseau souterrain du Hamas conserve une capacité résiduelle, même affaiblie. Les forces israéliennes poursuivent les recherches, mobilisant drones, chiens d’assaut, unités du génie et systèmes de renseignement avancés.
Les renseignements d’Aman ont précisé que l’incident s’est déroulé dans un secteur déjà connu pour abriter plusieurs ramifications souterraines. Lors du week-end précédent, dix-sept terroristes avaient été détectés dans la même zone. La majorité a été éliminée par des tirs de Tsahal, tandis que d’autres ont été arrêtés et transférés au Shin Bet pour interrogatoire.
Analyse – Times of Israel (tunnels, situation à Rafah) :
https://www.timesofisrael.com/tag/rafah
Dans un autre incident, rapporté hier par Tsahal, des combattants de la brigade 188 ont identifié plusieurs terroristes franchissant le « kaveh tza’hov » — la ligne jaune délimitant la zone d’opération — et se dirigeant vers des forces israéliennes dans le nord de Gaza. Les soldats ont immédiatement ouvert le feu et éliminé deux terroristes qui représentaient une menace directe. Quelques heures plus tard, dans un autre secteur, la brigade Carmeli a intercepté un autre groupe qui tentait lui aussi d’approcher les forces en opération. Là encore, deux terroristes ont été neutralisés.
Ces incidents répétés témoignent de la pression constante exercée par le Hamas, qui tente, malgré de lourdes pertes, de maintenir des capacités opérationnelles et de provoquer des attaques opportunistes. Tsahal a rappelé que ces mouvements terroristes ne sont pas des signes de force, mais plutôt des tentatives désespérées d’opérer en surface lorsque la vie dans les tunnels devient insoutenable. Les services de renseignement estiment que la nourriture, les médicaments et les munitions manquent cruellement au sein des réseaux souterrains, réduisant la marge de manœuvre des cellules terroristes.
Au cours des derniers jours, les forces israéliennes ont intensifié les opérations ciblées contre les tunnels. Sur la base d’informations précises fournies par le Shin Bet, des unités du génie ont découvert plusieurs galeries encore utilisées par des cellules du Hamas pour se déplacer entre les quartiers de Rafah. L’objectif stratégique demeure inchangé : démanteler systématiquement la totalité du réseau souterrain afin de priver le Hamas de sa principale infrastructure militaire.
Contexte global sur le Hamas – BBC :
https://www.bbc.com/news/world-middle-east
Dans ce cadre, Tsahal a publié vendredi des informations sur une opération massive à l’est de Rafah, au cours de laquelle six terroristes ont été éliminés et cinq autres arrêtés. Au total, quinze membres du Hamas étaient sortis d’un tunnel à deux points distincts. L’opération, menée conjointement avec le Shin Bet, visait à neutraliser des cellules responsables d’attaques répétées contre les forces israéliennes.
Parallèlement, la brigade Nahal opérant dans une zone adjacente a intercepté cinq terroristes qui se sont rendus volontairement. Ceux-ci ont été transférés pour interrogatoire dans un centre du Shin Bet sur le territoire israélien. Selon les premières évaluations, certains d’entre eux seraient impliqués dans des activités de logistique souterraine, notamment l’acheminement de vivres et de munitions.
L’incident de Rafah, où les terroristes ont réussi à se volatiliser après leur sortie de tunnel, agit comme un rappel : la lutte contre le Hamas n’est pas seulement une confrontation de surface. Elle se déroule dans un environnement multi-dimensionnel où chaque mouvement, chaque galerie, chaque ouverture peut devenir un point d’engagement ou une zone d’évasion. Pour Israël, l’élimination complète de ces infrastructures est un impératif sécuritaire. Tant que les terroristes disposeront de refuges souterrains, ils pourront tenter de surprendre, d’attaquer ou de s’échapper, même affaiblis.
Dans son analyse, un officier du Commandement Sud l’a résumé ainsi : « Nous avons détruit la plupart des tunnels stratégiques, mais il reste des poches. Nous savons où elles sont, et nous irons les chercher une par une. »
La bataille de Rafah n’est donc pas seulement militaire : elle concerne l’élimination d’un système clandestin conçu pour survivre, manipuler et frapper. Malgré les défis, Tsahal démontre quotidiennement sa supériorité en renseignement, en précision et en endurance — trois éléments essentiels dans une guerre souterraine où chaque erreur peut coûter des vies.







