Le retour des otages n’a pas encore commencé, mais la deuxième étape de l’accord suscite de plus en plus d’inquiétudes. Le fait est que cela ne profite ni au Hamas ni au gouvernement israélien.
Bezalel Smotrich a accepté de ne pas faire tomber le gouvernement uniquement sous la garantie qu’après la première étape les hostilités reprendraient à Gaza, et Ben-Gvir a démissionné « sous conditions » du gouvernement. Lorsque la guerre reprendra, il promait de revenir.
Amichai Szykli, ministre du Likoud, menace également : « Je promets que si, Dieu nous en préserve, il y a une retraite de l’Axe de Philadelphie ou si nous ne retournons pas au combat pour atteindre des objectifs militaires, je démissionnerai de mon poste de ministre du gouvernement.»
Amos Harel pose vendredi matin à Haaretz des questions évidentes.
« Les personnes enlevées commenceront progressivement à rentrer chez elles, probablement à partir de dimanche prochain. Il est clair que certains d’entre eux reviendront dans un état physique et mental très grave », écrit Harel. Cela se comprend également dans les hôpitaux, où l’on s’apprête à tout faire pour redonner vie aux otages.
Des salles de deux pièces sont en cours de préparation pour leur offrir intimité et espace. Les chambres auront des tapis et des fleurs fraîches. L’équipe d’Ichilov se prépare à réaliser tous les souhaits des libérés, à condition que cela ne nuise pas à leur santé.
Cependant, un chroniqueur de Haaretz écrit que le Hamas pourrait également être intéressé à poursuivre la guerre : « Parviendra-t-il à retrouver tous les corps des personnes enlevées ? Et par ailleurs, les parties – Netanyahu d’un côté, le chef du Hamas dans la bande de Gaza Mohammed Sinwar de l’autre – sont-elles intéressées à tenir leurs promesses envers les Américains et à mettre pleinement en œuvre l’accord ? Quant à Sinwar, il doit renoncer à la meilleure assurance dont il dispose, la ceinture de sécurité des otages qui l’entoure.
Il restera 65 Israéliens à Gaza après le transfert ; nous ne savons pas combien d’entre eux sont en vie.