L’armée israélienne a élargi ses opérations militaires dans le sud de la Syrie, selon un rapport de la chaîne libanaise Al-Mayadeen. Des troupes auraient pris le contrôle du cours du fleuve Yarmouk et du barrage d’Al-Wahda, une infrastructure cruciale partagée par la Syrie et la Jordanie.
Déclaration de Netanyahou depuis le Hermon
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a visité aujourd’hui la région frontalière avec la Syrie, accompagné du ministre de la Défense Israël Katz, du chef d’état-major Herzi Halevi et d’autres hauts responsables. Il a déclaré :
« Nous resterons sur ce site stratégique jusqu’à ce qu’une solution garantissant la sécurité d’Israël soit trouvée. »
Netanyahou a également rappelé sa propre expérience dans la région en tant que soldat il y a 53 ans et souligné l’importance stratégique accrue de ce territoire, particulièrement dans le contexte des récents événements dramatiques en Syrie.
Avancées militaires israéliennes
Al-Mayadeen rapporte que des forces israéliennes, équipées de bulldozers et de véhicules blindés, ont pénétré dans la région de Sidah, près de la frontière entre les gouvernorats de Deraa et de Quneitra. Elles auraient consolidé leur contrôle sur le barrage d’Al-Wahda, une infrastructure clé inaugurée en 2004 pour fournir de l’eau potable et de l’énergie hydraulique à la Jordanie et à la Syrie.
Le contrôle de ce barrage permettrait à Israël de dominer un point stratégique au carrefour des frontières syro-israélo-jordaniennes. Cependant, les efforts pour s’emparer de la localité de Beit Jin auraient échoué en raison d’une forte résistance locale.
Extension des opérations militaires
Dans d’autres rapports :
- Israël aurait élargi ses incursions à 12 kilomètres de profondeur dans la région d’Al-Quneitra et occupé plusieurs villages, dont Jamla (gouvernorat de Deraa) et Beit Jinn (proche de Damas).
- Les forces israéliennes se trouveraient désormais à moins de 20 kilomètres de l’autoroute internationale reliant Damas à Beyrouth.
Contexte régional
Le barrage d’Al-Wahda, également appelé barrage Al-Moqaren, joue un rôle central dans l’approvisionnement en eau et en énergie de la région. Sa prise par Israël marque une escalade significative dans le conflit syrien et soulève des inquiétudes sur l’impact régional, notamment pour la Jordanie, qui dépend de ses eaux pour l’agriculture.
Israël justifie ses actions par des préoccupations de sécurité nationale, citant les récents bouleversements en Syrie et la nécessité de prévenir toute menace transfrontalière. Cependant, cette expansion militaire risque d’attiser les tensions dans une région déjà instable.