Grèce : “meurtriers sionistes non désirés” — des militants visent un navire israélien, les passagers répondent en chantant “Am Israël Haï”

0
97
Soyez le premier informé - Rejoignez notre page Facebook.

À Argostoli, sur l’île grecque de Céphalonie, une poignée de militants pro-palestiniens ont tenté d’intimider les passagers d’un navire de croisière israélien. Sous protection policière, les touristes ont débarqué calmement — drapeaux et insultes n’y ont rien changé — et ont répondu par des chants : “Am Israël Haï”. Un nouvel épisode d’une campagne militante qui, depuis l’été, multiplie les actions contre les escales de la Crown Iris de Mano Maritime dans les ports grecs. (ilkha.com)

Depuis juillet, plusieurs incidents ont émaillé les étapes du paquebot : blocage à Syros, attroupements à Kalamata, renforcement des effectifs à Patras et Katakolo. Le scénario est désormais rodé : banderoles, mégaphones, slogans hostiles à Israël, présence massive des forces de l’ordre — puis débarquement sans incident majeur. Les autorités grecques reconnaissent une montée de la tension et ont relevé le niveau de sécurité portuaire, tout en veillant à la liberté de circulation des voyageurs. (The Guardian)

Pour les Israéliens, la ligne rouge est claire : l’antisionisme virulent se confond trop souvent avec l’antisémitisme. Quand des pancartes proclament “Zionist killers not welcome”, ce n’est plus un débat politique, c’est une désignation d’ennemis — des familles, des retraités, des étudiants — parce qu’ils sont israéliens. Athènes s’efforce d’éviter la surenchère. Le gouvernement, allié stratégique de Jérusalem, sait que le tourisme israélien pèse lourd (plus de 600 000 visiteurs en 2024) et que ces débordements ternissent l’image d’un pays qui mise sur l’hospitalité. (The Guardian)

Les militants prétendent viser la “politique d’Israël”. Mais de Syros à Héraklion, les faits parlent d’eux-mêmes : la cible, ce sont les passagers. À Héraklion, la police a dû disperser des groupes venus empêcher la descente à quai ; à Syros en juillet, 1 600 touristes ont été détournés vers Chypre pour raisons de sécurité. Aucune agression grave n’a été documentée, mais l’intimidation est bien l’outil recherché : faire du voyage israélien une épreuve. (ynetglobal)

Politiquement, l’affaire met Athènes au pied du mur. La Grèce a consolidé, ces dernières années, un axe énergético-sécuritaire avec Israël (forages en Méditerranée, exercices militaires, coopération anti-terroriste). Les manifestations, attisées par des groupes radicalisés depuis la guerre d’octobre 2023, cherchent à fragiliser ce partenariat et à exporter dans les ports grecs un conflit instrumentalisé par Téhéran et ses relais. Mise en scène, hashtags, vidéos virales : tout est pensé pour créer l’illusion d’un rejet populaire massif. Or, les autorités grecques martèlent un message simple : liberté de manifester, oui ; entrave et menaces, non. (The Guardian)

Sur le plan de la sécurité, l’enjeu dépasse la croisière. Les services grecs craignent des groupuscules plus durs capables de transformer une agitation de quai en incident international. D’où la doctrine actuelle : renseignement en amont, cordon policier, évacuation des points de friction et coordination continue avec l’armateur. À Argostoli, ce protocole a fonctionné : les passagers ont circulé, ont fait leurs achats, ont chanté — et la vie a repris. (Greek City Times)

Il faut aussi dire un mot des Israéliens qui voyagent. Leur réponse — chanter, filmer, ne pas céder — est devenue un acte civique. Elle dit quelque chose d’un pays éprouvé qui refuse la diabolisation de ses citoyens à l’étranger. “Nous ne laisserons personne gâcher nos vacances ni notre dignité”, résume un touriste, drapeau bleu et blanc à la main. Dans la séquence informationnelle, ces images contrecarrent le narratif victimaire des activistes : non, les Israéliens ne se terrent pas.

Ce bras de fer symbolique continuera probablement tant que les groupes pro-iraniens investiront l’espace public européen. La bonne nouvelle, c’est que l’État grec tient bon et que l’économie locale sait compter : hôtels, restaurants, musées ont tout intérêt à ce que les croisières israéliennes maintiennent leurs escales. À condition, bien sûr, que la sécurité soit assurée et que la parole publique dénonce sans ambiguïté les slogans qui franchissent la ligne jaune. (The Guardian)

Au fond, cette scène d’Argostoli n’est pas qu’une anecdote de quai. Elle raconte un combat culturel : celui d’une Europe qui hésite parfois à nommer l’antisémitisme quand il se drape dans l’anti-israélisme. Les passagers ont chanté “Am Israël Haï”. C’est plus qu’un refrain : c’est une profession d’espérance — la vie, la liberté, le droit de voyager sans être traqués pour son passeport.

 

Infos Israel News en direct d’Israël 

Ce qu'on vous cache - CQVC 

Rak Be Israel, le top d’Israël !