Dans sa lettre, Saar souligne que les sentiments antisémites sapent le sentiment de sécurité des communautés juives et créent les conditions préalables à une augmentation significative du nombre de nouveaux rapatriés.
Le ministre a souligné qu’en 2024 déjà, le nombre d’immigrés en provenance de France et du Royaume-Uni avait augmenté et que cette tendance devrait également affecter d’autres pays.
« Il est nécessaire de développer un programme à grande échelle qui garantira un accueil de qualité des nouveaux rapatriés attendus », écrit Saar. Il a également fait appel au ministre de l’Aliya et de l’Intégration Ofir Sofer pour lui demander de commencer les préparatifs pour la mise en œuvre du programme à partir de 2025.
Selon un rapport de novembre de la Direction nationale de l’antisémitisme, après les événements du 7 octobre, 96 % des Juifs d’Europe ont déclaré avoir été confrontés à des manifestations d’antisémitisme dans leur vie quotidienne. L’Union européenne a enregistré une augmentation de 400 % des activités antisémites depuis le début de la guerre.
Les situations les plus préoccupantes se situent au Royaume-Uni, en France et en Allemagne, où se trouvent d’importantes communautés juives. Rien qu’en 2024, plusieurs incidents antisémites majeurs ont eu lieu, dont cinq en France, deux en Allemagne, deux au Royaume-Uni et un en Suisse.
En outre, Saar a exprimé son rejet d’Israël dans l’espace public. Dans une interview accordée à Kan 11 , il a qualifié l’État juif de « pays le plus attaqué et critiqué au monde ».
Certes, le ministre n’a pas lié cela à la guerre, mais à un budget insuffisant pour le travail d’information. Sa’ar a déclaré qu’il avait demandé un financement supplémentaire pour 2025 afin de renforcer la position d’Israël dans la sphère publique.
Trois pays ont été critiqués par le chef du ministère des Affaires étrangères. Il s’agit de l’Irlande, où il a décrit les activités du gouvernement local comme « systématiquement dirigées contre Israël ».
Il a également déclaré que le nouveau régime syrien est « un groupe d’extrémistes venus d’Idlib ». Les propos de Saar ont clairement montré que Jérusalem ne fait pas de l’amélioration des relations avec les autorités de Damas une priorité. Au lieu de cela, Israël continue d’œuvrer pour protéger l’autonomie kurde dans le nord de la Syrie.
Gideon Sa’ar se plaint également de l’hostilité croissante de la Turquie. « La politique d’Ankara sous la direction d’Erdogan vise à saper les intérêts israéliens », a déclaré Sa’ar, ajoutant qu’Israël n’avait pas l’intention de riposter contre la Turquie à ce stade.
