Le président turc Recep Tayyip Erdogan a lancé, mardi 2 septembre, une attaque virulente contre Donald Trump. En cause : la décision du président américain de bloquer la délivrance de visas aux responsables palestiniens invités à l’Assemblée générale de l’ONU.
Une condamnation sans nuance
Lors d’un sommet diplomatique en Chine, Erdogan a dénoncé ce qu’il considère comme une humiliation internationale : « La décision américaine contre les Palestiniens est honteuse. Les États-Unis doivent la reconsidérer immédiatement et, idéalement, y renoncer », a-t-il déclaré devant les délégations présentes.
Interrogé par des journalistes sur les raisons qui auraient conduit Trump à prendre une telle mesure, le président turc a balayé la question : « Je n’en sais rien, il n’y a aucune justification. »
Une offensive diplomatique coordonnée
La sortie d’Erdogan intervient dans un contexte géopolitique particulier. Le sommet en Chine, marqué par la présence de la Russie et d’autres puissances émergentes, vise à proposer une alternative à la « domination politique américaine » et à promouvoir un « nouvel ordre mondial », selon ses organisateurs. Dans cette arène, Erdogan cherche à se positionner comme porte-voix du monde musulman, renforçant son image de défenseur de la cause palestinienne.
Un bras de fer symbolique
Cette polémique illustre une nouvelle fois la fracture entre Washington et Ankara. Alors que l’administration Trump affiche une fermeté inédite face à l’Autorité palestinienne, Erdogan choisit de durcir son discours et de s’aligner avec Moscou et Pékin dans la critique de la politique américaine.
Pour Israël, cette confrontation rappelle une constante : la Turquie d’Erdogan poursuit son rôle de détracteur systématique, instrumentalisant chaque initiative diplomatique pour attaquer l’Occident et se poser en champion du monde musulman.
.