En raison de l’expulsion de l’UNRWA : le gouvernement alloue 60 millions de shekels pour remplacer ses services à Jérusalem

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La décision de couper les liens avec l’UNRWA, adoptée par la Knesset en octobre 2024 et appliquée au début de l’année 2025, entre désormais dans une phase concrète. Le gouvernement israélien doit voter un budget de 57 à 60 millions de shekels pour financer des services de santé, d’éducation et de propreté dans les quartiers de Jérusalem-Est, des missions jusque-là assurées par l’agence onusienne. Selon N12 et Maariv, les fonds proviendront du programme quinquennal visant à réduire les inégalités à Jérusalem-Est et seront gérés par le ministère de Jérusalem et du Patrimoine d’Israël. La mesure fait suite à une série de révélations explosives : depuis la guerre d’octobre 2023, Tsahal et le Shin Bet ont découvert que des infrastructures civiles de l’UNRWA étaient utilisées par le Hamas pour des activités militaires, et que plusieurs employés figuraient dans ses rangs. Un épisode particulièrement choquant fut la découverte qu’un travailleur social affilié à l’agence avait enlevé vers Gaza le corps de Yonatan Samrano, assassiné lors du massacre du festival de Re’im. Pour le gouvernement, ces éléments démontrent l’imbrication dangereuse entre l’organisation et le terrorisme, justifiant une interdiction totale de ses activités en Israël et en Cisjordanie.

La rupture avec l’UNRWA, saluée par une partie de la droite israélienne comme une mesure « de souveraineté et de sécurité », n’est pas sans conséquences. Dès février 2025, Benyamin Netanyahou avait ordonné « l’application immédiate » de la loi d’expulsion, mais la mise en œuvre s’est révélée plus complexe que prévue. En mars, le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, Yuli Edelstein, avait dénoncé des lenteurs, affirmant que des budgets promis pour des services alternatifs en matière d’éducation et de santé n’avaient pas été transférés. Il accusait même le ministère des Finances d’avoir bloqué une enveloppe de 10 millions de shekels destinée à remplacer les services de nettoyage fournis jusque-là par l’UNRWA à Jérusalem. En parallèle, les critiques internationales se sont multipliées : le commissaire général de l’agence, Philippe Lazzarini, a dénoncé ce qu’il qualifie de « punition collective », accusant Israël de compromettre l’avenir de milliers d’élèves palestiniens. Haaretz note cependant que l’UNRWA, depuis sa création en 1949, est régulièrement accusée d’entretenir le statut de réfugiés palestiniens au lieu de favoriser leur intégration, ce qui explique la détermination du gouvernement à s’en affranchir.

La réallocation budgétaire représente donc un double défi : combler le vide laissé par une agence internationale bien implantée, et le faire tout en évitant une crise humanitaire qui servirait la propagande du Hamas. D’après Israel Hayom, environ 2 000 employés israéliens et arabes seront mobilisés pour assurer la continuité des services à Jérusalem-Est. Des cliniques locales devraient être renforcées, des partenariats avec les hôpitaux Hadassah et Shaare Zedek élargis, et un système scolaire alternatif mis en place sous supervision directe du ministère. Pour l’exécutif, l’objectif est clair : reprendre le contrôle sur des services essentiels afin d’éviter que des acteurs étrangers soupçonnés de collusion avec le terrorisme ne dictent leur loi dans la capitale israélienne. Mais cette politique pose aussi des questions diplomatiques : l’Union européenne et plusieurs agences de l’ONU voient dans cette décision une violation des accords internationaux, tandis que Washington reste prudent, cherchant à ménager à la fois Israël et ses alliés arabes. En toile de fond, cette réorganisation traduit une volonté plus large de redéfinir la place des organismes internationaux dans les zones sensibles. Pour Israël, c’est une bataille de souveraineté : assurer par lui-même la santé, l’éducation et la propreté dans Jérusalem-Est, au risque d’accroître les tensions politiques, mais aussi de renforcer l’idée que la capitale unifiée relève exclusivement de sa responsabilité.

Sources : N12 (14.09.2025), Maariv (14.09.2025), Haaretz (14.09.2025), Israel Hayom (14.09.2025), Infos-Israel.News

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