Effet Kiryat Gat : les soldats américains s’installent, l’anglais résonne jusque dans les falafels et Tinder !

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La présence américaine à Kiryat Gat n’est plus un secret — ni un détail anodin. Depuis la création du centre de commandement conjoint israélo-américain (CMCC) destiné à superviser la mise en œuvre du cessez-le-feu à Gaza, la ville du sud d’Israël vit une véritable mutation sociale. Dans les cafés, les centres commerciaux et même sur les applications de rencontre, les soldats américains font désormais partie du paysage.

Une base stratégique… et humaine

Le Commandement américain de Kiryat Gat n’est pas une base militaire au sens strict, mais un poste de coordination civilo-militaire où coopèrent officiers américains et israéliens dans la gestion des zones frontalières, de la logistique humanitaire et du renseignement opérationnel.
Officiellement, le site a été construit pour garantir la stabilité de la trêve à Gaza, mais selon plusieurs observateurs, il sert aussi de point d’ancrage stratégique américain permanent dans le sud d’Israël.

Un officier israélien du Commandement Sud résume la situation :

« La présence américaine ici n’est pas seulement symbolique. C’est une garantie que la sécurité d’Israël reste une priorité pour Washington. »

Des soldats entre deux mondes

En attendant que la structure prenne son rythme, la présence de plusieurs centaines de soldats et civils américains change déjà le quotidien local.
L’atmosphère, racontent les habitants, oscille entre curiosité et fascination.
Les plateformes comme Tinder ou Bumble regorgent désormais de profils de soldats étrangers cherchant à « rencontrer des locaux » ; dans les restaurants, on commande en anglais ; et dans les food trucks de falafel, on entend des phrases comme “Extra tahini, please” ou “One shawarma to go”.

Shirel Drobitsky, propriétaire du Café Plugot et du burger “Jeronimo”, s’amuse du contraste :

« Ils sont très polis, pas comme les Israéliens », dit-il en riant. « Ils aiment la nourriture, viennent en groupes, ouvrent de grandes tables. Et puis, on a un cheeseburger — ça les rassure un peu. »

Les commerces locaux profitent de cet afflux inattendu : les services de livraison, les coiffeurs, les bars et les centres de fitness voient une hausse significative de leur fréquentation.

Une présence appelée à durer

Le Premier ministre Benyamin Netanyahou doit se rendre ce soir pour la première fois dans le centre de commandement américain, accompagné du ministre de la Défense Yoav Katz et du chef d’état-major Eyal Zamir.
Selon les estimations du ministère de la Défense, le site devrait rester opérationnel au moins cinq ans, avec un effectif fluctuant d’environ 1 200 militaires et civils américains.

Les États-Unis définissent ce projet comme une « coopération technique et diplomatique », mais dans les faits, il s’agit d’un prolongement du Commandement central américain (CENTCOM), permettant une surveillance directe des frontières sud et une réaction rapide en cas d’incident avec le Hamas ou le Jihad islamique.

Un analyste cité par Israel Hayom affirme :

« Ce centre n’est pas une base d’occupation, mais un bouclier diplomatique. Il signale que toute attaque contre Israël est une attaque contre les alliés américains. »

Kiryat Gat, nouvelle ville internationale ?

Si certains habitants redoutent une « américanisation » du quotidien, la plupart y voient une opportunité.
Des cours d’anglais s’ouvrent dans les écoles, des enseignes locales traduisent leurs menus, et les jeunes entrepreneurs tentent de séduire les nouveaux venus avec des produits adaptés : cafés à emporter, brunchs à l’américaine, services de taxis privés, applications bilingues.

Même les panneaux municipaux ont été traduits partiellement en anglais à proximité du quartier général.
La mairie prévoit d’aménager un nouveau quartier résidentiel mixte, mêlant familles israéliennes et personnels civils du CMCC.

Analyse : un laboratoire du partenariat israélo-américain

Kiryat Gat devient, en quelque sorte, un laboratoire du lien stratégique entre Israël et les États-Unis.
Ce centre illustre l’évolution du partenariat : moins de distance diplomatique, plus de présence physique.
Pour Israël, cette proximité est un gage de sécurité et d’influence internationale ; pour Washington, un point d’observation avancé au cœur du Moyen-Orient.

Mais elle révèle aussi une vérité plus subtile : l’alliance entre les deux nations n’est plus seulement militaire — elle devient culturelle, linguistique et humaine.

Entre un cheeseburger et un falafel, entre un officier américain et un étudiant israélien, se tisse une nouvelle trame : celle d’un Israël tourné vers l’Ouest sans renier son identité.

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