Ce qui devait être l’aventure d’une vie s’est transformé en drame absolu : Deidre Sibley, 67 ans, originaire d’Australie, et son partenaire de navigation, un Français identifié seulement sous le prénom Pascal, ont été retrouvés morts sur leur voilier alors qu’ils naviguaient dans l’une des zones maritimes les plus dangereuses du monde, au large de Madagascar.
Leur découverte a plongé les familles et les autorités dans une série de questions sans réponses, alimentant la peur d’une attaque de pirates — un scénario que les proches redoutent d’autant plus que la zone est tristement réputée.
La presse australienne, notamment 9News, rapporte que les deux navigateurs expérimentés avaient quitté La Réunion et naviguaient le long du détroit du Mozambique, un passage connu pour ses courants violents, ses orages soudains… mais aussi pour sa piraterie persistante. Quelques heures avant le drame, un signal de détresse avait été émis depuis le bateau. Lorsque les secours locaux sont arrivés, ils ont trouvé les deux corps sur le pont, sans vie.
Une mer magnifique… mais d’une dangerosité extrême
Les proches témoignent que Deidre Sibley était une femme passionnée de mer, d’aventure et de liberté. « Toute sa vie tournait autour des océans et des voiliers », a confié sa sœur. Mais elle savait, mieux que quiconque, que le détroit du Mozambique est l’un des couloirs maritimes les plus dangereux de la planète.
Les navigateurs expérimentés le décrivent comme un mélange explosif de :
- forts courants contraires,
- météo imprévisible,
- zones sans surveillance,
- menaces de piraterie.
Un cocktail suffisant pour transformer un rêve en tragédie, même pour les marins chevronnés.
Une piste de piraterie qui inquiète les proches
Si les autorités locales n’ont pas encore divulgué les résultats de l’enquête, la famille de Deidre craint un acte criminel. Dans la région, les cas d’attaques contre les voiliers isolés ne sont pas rares.
Selon plusieurs médias, les corps ont été retrouvés sans indication claire de cause immédiate, mais l’alerte de détresse, suivie d’un silence total, laisse place aux interrogations.
Les deux navigateurs s’étaient retrouvés peu avant en France, après une longue période sans se voir, pour lancer cette aventure vers l’Afrique australe. Ils avaient prévu de rejoindre Durban, en Afrique du Sud, avant que Deidre ne rentre en Australie.
Une communauté de marins sous le choc
Dans la communauté internationale des navigateurs, la nouvelle a fait l’effet d’un électrochoc.
Les témoignages affluent sur les réseaux sociaux, décrivant Deidre comme « une aventurière infatigable », « une femme solaire », « une passionnée de nature ».
Un ami proche écrit :
« Elle vivait intensément, courant vers chaque nouvelle aventure avec enthousiasme. C’était l’essence même de la liberté. »
Pascal, son compagnon de voyage, est quant à lui décrit comme un marin expérimenté, calme, prudent et doté d’années de navigation en haute mer.
Un mystère qui reste entier
Les autorités sud-africaines et malgaches continuent d’examiner les éléments pour comprendre ce qui s’est passé.
Collision ? Problème technique ? Agression ? Accident dû aux conditions extrêmes ?
À ce stade, aucune piste n’est écartée.
Ce drame est un rappel brutal que, même à l’ère des technologies avancées, la mer reste un territoire sauvage, imprévisible, parfois impitoyable.






