Le choc est total au Canada : Ian Espenlajder, avocat en chef de la mairie d’Ottawa, a été arrêté, licencié et inculpé pour avoir dégradé l’édifice central du souvenir de la Shoah dans la capitale. Une inscription rouge sang, « FEED ME » (« Nourrissez-moi »), accompagnée de fausses taches de sang, a été découverte sur le mémorial situé à quelques pas du Parlement. Si certains y voient une allusion à Gaza, la communauté juive dénonce un acte pur de haine antisémite.
🧱 Quand un haut responsable salit la mémoire collective
Pendant près de dix ans, Ian Espenlajder, 46 ans, était considéré comme une figure respectable du service public canadien. Il figurait même parmi les salariés les mieux payés d’Ontario, avec un salaire annuel de près de 148 000 dollars. Aujourd’hui, il est devenu le visage d’une trahison morale sans précédent.
Son geste a été immédiatement condamné :
- Par le maire d’Ottawa, Mark Sutcliffe : « Ce crime ne représente pas nos valeurs. »
- Par le Premier ministre canadien, Mark Carney : « Un acte répugnant. »
- Par le Centre des affaires juives, qui parle de « honte et de douleur ».
- Par l’ambassadeur d’Israël au Canada, Ido Moed, qui a dénoncé une « haine pure des Juifs ».
Lire sur Infos-Israel.News
Voir aussi sur Alyaexpress-News
Sujets connexes sur RakBeIsrael.buzz
🧨 L’antisémitisme au Canada atteint un sommet inquiétant
Selon les chiffres, le Canada fait face à une explosion de 670 % des actes antisémites depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023. 70 % des crimes de haine religieux ciblent les Juifs, qui ne représentent que 1,4 % de la population.
Cette haine normalisée, parfois justifiée par une prétendue solidarité avec Gaza, trouve aujourd’hui un terreau fertile même parmi les élites institutionnelles.
Et comme l’a rappelé Lawrence Greenspon, co-président du Comité du Mémorial et figure éminente de la communauté juive :
« S’il y a famine à Gaza, qu’on s’adresse au Hamas qui détourne l’aide humanitaire. Pas aux Juifs du monde entier ni à la mémoire des victimes de la Shoah. »
🏛️ Un monument symbolique, désormais souillé
Le Mémorial national de la Shoah d’Ottawa, inauguré en 2017, a été conçu par l’architecte américano-juif Daniel Libeskind. Ses six structures triangulaires forment une étoile de David monumentale. C’est un lieu de recueillement pour toutes les générations, juives ou non, et récemment, il a été classé parmi les 24 plus beaux bâtiments du monde par le magazine TimeOut.
Ironie du sort : une semaine seulement après la profanation, le mémorial recevait cette distinction mondiale. Comme l’a dit un membre de la Commission :
« Ce n’est pas seulement un site qu’on visite, c’est un espace qu’on ressent. »
🕯️ Rassemblement d’unité interconfessionnelle
Le week-end suivant l’attaque, plusieurs centaines de personnes se sont rendues sur le site, notamment des chrétiens, des leaders autochtones algonquins et de nombreuses figures politiques locales. La conseillère municipale Ariel Troster, elle-même juive, s’est dite « profondément choquée ». Et le professeur Gilles Levasseur, de l’Université d’Ottawa, a salué la réponse rapide et exemplaire de la mairie.
⚖️ Justice en cours : Espenlajder suspendu du barreau
Outre son licenciement immédiat, Ian Espenlajder a été suspendu de l’Ordre des avocats d’Ontario et fait désormais l’objet d’une enquête criminelle pour :
- Dégradation d’un site historique.
- Dégâts matériels estimés à plus de 5 000 dollars.
- Menaces et harcèlement haineux.
Un procès est prévu dans les jours à venir. D’ici là, le silence d’une partie de la presse canadienne face à cet acte reste une plaie ouverte pour la communauté juive.
🎯 Ce que révèle cette affaire
- Même les institutions démocratiques ne sont pas à l’abri de la radicalisation.
- L’idéologie antisioniste peut glisser très rapidement vers un antisémitisme assumé, même chez des professionnels de haut rang.
- L’instrumentalisation de la cause palestinienne pour justifier la haine contre les Juifs n’est plus marginale : elle s’exprime aujourd’hui au cœur des villes occidentales.
En conclusion
Le vandalisme commis à Ottawa ne doit pas être minimisé. C’est un test pour le Canada – sa capacité à défendre ses valeurs démocratiques, sa mémoire historique, et sa minorité juive face à un climat global de tension et d’hostilité.
À l’heure où certains cherchent à exclure Israël des scènes culturelles, diplomatiques ou universitaires, il est crucial de dénoncer sans détour toutes les formes de haine – même quand elles viennent d’un avocat en col blanc, masqué sous l’activisme prétendument humanitaire.
Par Infos-Israel.News
.