Dans l’un des incidents les plus tragiques depuis le début de la guerre, un missile balistique iranien a frappé de plein fouet un immeuble résidentiel à Bat Yam dans la nuit du 15 juin. Le bilan est lourd : six morts, dont deux enfants âgés de 8 et 10 ans, ainsi qu’environ 200 blessés. Les services de secours poursuivent leurs recherches pour retrouver les personnes encore portées disparues.
Les images des dégâts témoignent d’une scène de désolation : façade effondrée, appartements calcinés, vitres soufflées, et un quartier sous le choc. Hazzi, témoin direct, raconte : « J’étais sous le choc. Je n’aurais jamais cru que cela arriverait ici. Mon frère a été projeté sur quelqu’un d’autre dans l’abri à cause du souffle de l’explosion. C’est arrivé à toute la rue. »
Moïshe, un autre habitant, confirme : « La porte de mon abri a été arrachée. Toute la maison est détruite, tout est brûlé. Si je n’avais pas été dans l’abri, je ne serais pas là pour en parler. »
Selon Moti Nisan, ambulancier du Magen David Adom (MDA), l’arrivée des secours a été immédiate : « Nous avons commencé à fouiller chaque étage du bâtiment touché. Nous avons extrait les premiers blessés et constaté sur place trois décès. À ce moment, nous avions déjà traité plus de 100 blessés. »
Amnon, qui se trouvait dans un abri avec son fils de 8 ans, raconte : « Dès que l’alerte a retenti, j’ai attrapé mon fils et nous avons couru vers l’abri. Il tremblait, il ne voulait pas lâcher ma main. L’explosion a été si forte que mon cœur a failli s’arrêter. Nous avons eu de la chance. »
Baroukh, habitant de longue date du quartier, compare la scène à une guerre : « J’ai combattu à Ramat HaGolan pendant la guerre des Six Jours, mais jamais je n’ai vu une telle destruction. Même mes volets ont volé. »
Les recherches continuent entre les ruines. Sept personnes sont toujours portées disparues. Une base temporaire de ZAKA (l’organisation spécialisée dans la récupération des corps) a été installée pour coordonner les opérations.
Le commandant régional, le commissaire Daniel Hadad, a précisé : « Une très grande charge explosive est tombée ici. Le bâtiment a été entièrement détruit, ainsi que d’autres autour. Pour le moment, on dénombre environ 180 blessés, 6 morts confirmés, et 7 disparus. Nous passons de maison en maison, d’appartement en appartement, pour nous assurer qu’il ne reste personne coincé. »
Selon Hadad, la situation est loin d’être réglée : « Ce n’est pas un événement d’une heure ou deux. Il faudra plusieurs jours pour nettoyer, identifier, et reconstruire. Nous avons mis en place un centre d’accueil pour les familles touchées. »
La façade de l’immeuble touché s’est effondrée intégralement. Les habitants qui n’ont plus de toit sont actuellement relogés temporairement. La ville de Bat Yam a rapporté que 61 immeubles ont été endommagés, dont six devront être détruits car irréparables.
Les chiens de sauvetage et les équipes de secours poursuivent leur travail minutieux. La police compare les listes d’habitants aux personnes retrouvées, pour s’assurer que personne ne manque à l’appel.
La solidarité locale s’organise. Des centres d’aide psychologique sont ouverts dans les écoles. Des volontaires distribuent de la nourriture et des vêtements.
Le maire de Bat Yam, Tzvika Brot, a déclaré : « Nous faisons tout pour retrouver les disparus et soutenir les habitants. La reconstruction sera longue, mais notre esprit ne fléchira pas. »
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