Le jeûne musulman du Ramadan aura lieu dans trois semaines et cela posera des défis particulièrement difficiles aux forces de sécurité israéliennes cette année. La chaîne de télévision publique Kan rapporte que les difficultés sont aggravées par les contradictions entre les services de sécurité : Tsahal et le Shin Bet s’opposent aux projets de la police.
La police, suivant leur ministre Itamar Ben-Gvir, propose au gouvernement non seulement de limiter l’accès au Mont du Temple aux pèlerins musulmans en provenance des territoires palestiniens, mais aussi de prendre une innovation sans précédent : stationner des forces de police sur le territoire du complexe d’Al-Aqsa pendant toute la période du Ramadan afin de pouvoir « réprimer rapidement les manifestations de symboles ennemis et les cris incendiaires et plus est des attentats qui sont tres fréquents dans cette periode et encore plus cette année avec la guerre à Gaza ».
Le Shin Bet et l’armée israélienne s’opposent à ces propositions, rapporte Kan. Les forces de sécurité chargées de la lutte contre le terrorisme estiment que ce type de « mesures préventives » aura l’effet inverse de celui escompté et pourrait déclencher une « Intifada » à grande échelle, pour la combattre il faudra soit mener une nouvelle recrutement de réservistes ou transférer des unités de combat du secteur Gaza vers la Judée Samarie.
Selon Israel Hayom, le Premier ministre Netanyahu tiendra ce dimanche la première réunion sur les préparatifs du Ramadan. Tous les membres du cabinet militaire, ainsi que le ministre de la Sécurité nationale Ben-Gvir, le chef du Shas, Aryeh Deri et le chef de l’état-major de la sécurité nationale Tzahi Hanegbi sont invités à la réunion. « Ces dernières semaines, un certain nombre de responsables politiques ont exprimé leurs craintes que les actions de Ben-Gvir ne provoquent à nouveau une escalade », rapporte le journal Kan qui politise ses informations au milieu d’une guerre qui a besoin d’unité.
Au printemps 2021, les efforts de la police pour lutter contre l’extrémisme musulman pendant le Ramadan ont culminé avec la guerre à Gaza et les émeutes musulmanes dans les villes israéliennes. Le Hamas s’est proclamé défenseur des lieux saints musulmans et continue d’adopter cette position jusqu’à ce jour – comme l’ont révélé les procès-verbaux des réunions des dirigeants du Hamas trouvés à Gaza. La première et principale raison était les déclarations diffusées sur la volonté de l’Arabie Saoudite de reconnaître Israël sans aucun changement dans la situation des Palestiniens. Le Premier ministre Netanyahu a annoncé au monde entier, à la tribune de l’ONU, le 22 septembre, l’indifférence du monde arabe à l’égard des problèmes des Palestiniens .
