L’amie stratégique d’Israël envoie un message direct à l’Iran : Bakou se dit prête à un affrontement si nécessaire

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Dans un Moyen-Orient secoué par les tensions et les jeux d’influence iraniens, un signal puissant s’est élevé du nord : l’Azerbaïdjan, alliée stratégique d’Israël, adresse à Téhéran un avertissement clair. Selon des médias locaux, une délégation sécuritaire israélienne de premier plan — dirigée par le brigadier-général (rés.) Dr Daniel Gold, chef de la direction israélienne de la recherche et du développement des armements (MAFAT) — a effectué une visite discrète mais hautement significative à Bakou. Le gouvernement israélien reste officiellement silencieux, mais du côté azerbaïdjanais, le message est assumé : l’armée s’équipe, s’entraîne et se prépare à repousser toute provocation iranienne dans la région de la mer Caspienne.

Ce déplacement intervient quelques semaines seulement après la première présentation publique, lors d’un « défilé de la victoire » à Bakou, des missiles Ice Breaker, la variante aérienne du Sea Breaker israélien développé par Rafael. Jusqu’alors, cette acquisition demeurait confidentielle. Le choix de la dévoiler lors d’un événement national révèle une volonté politique ferme : montrer à l’Iran — voisin direct et rival historique — que l’Azerbaïdjan ne laissera plus sa sécurité stratégique dépendre des humeurs de Téhéran.

Le Sea Breaker, déjà décrit par de nombreux experts comme un « game changer », est au cœur de cette dissuasion. Conçu pour opérer dans des environnements saturés de contre-mesures électroniques — un domaine où l’Iran, fortement soutenu par la Russie, excelle — ce missile dispose d’une autonomie de navigation lui permettant de fonctionner sans GPS. Avec un rayon d’action allant jusqu’à 300 km, une capacité de vol rasant « mer-rase » et une tête militaire de 113 kg, le Sea Breaker peut neutraliser une frégate ou un navire de guerre en un seul impact. Les analystes de Army Recognition affirment que sa simple présence au sein de la marine azerbaïdjanaise « oblige l’Iran à redéfinir complètement sa posture en mer Caspienne ».

Pour l’Azerbaïdjan, dont la façade maritime se situe face à l’armée navale iranienne, cette technologie représente un bond stratégique. L’équilibre militaire dans la zone, longtemps dominé par la puissance navale iranienne et l’influence russe, s’en trouve bouleversé. La guerre du Haut-Karabakh de 2020 avait déjà démontré le rôle déterminant des technologies israéliennes dans la victoire de Bakou — en particulier grâce aux drones Harop et Bayraktar TB2, équipés de composants israéliens. L’acquisition de missiles avancés Sea Breaker prolonge cette dynamique et renforce l’axe Jérusalem-Bakou, une relation critiquée par Téhéran qui accuse l’Azerbaïdjan d’héberger des infrastructures israéliennes près de sa frontière.

Le Dr Daniel Gold, artisan du Dôme de fer et figure centrale de l’innovation militaire israélienne, ne se déplace jamais sans raison. Sa présence à Bakou, non commentée par Jérusalem, indique que la coopération dépasse la simple vente de systèmes d’armes : elle touche désormais au transfert technologique, à l’intégration opérationnelle et, selon certains analystes occidentaux, à la préparation de scénarios conjoints en cas d’escalade régionale. Plus tôt cette année, les États-Unis ont annoncé que la technologie du Sea Breaker serait adaptée et produite sous licence américaine sous le nom de Bullseye, confirmant son importance dans l’architecture militaire occidentale.

Pour Israël, l’intérêt est double. D’une part, l’Azerbaïdjan sert de point d’appui stratégique face à l’Iran — une proximité géographique qui offre, selon plusieurs médias étrangers dont le Times et Foreign Policy, une profondeur opérationnelle précieuse. D’autre part, Bakou reste l’un des rares pays musulmans chiites à afficher un partenariat ouvert avec Israël, malgré les protestations iraniennes et les campagnes de pression diplomatique orchestrées par Téhéran. La coopération énergétique entre les deux pays — Israël importe environ 40 % de son pétrole d’Azerbaïdjan selon les données du ministère de l’Énergie — renforce encore cette alliance.

La réaction iranienne n’a pas tardé. Les médias liés au Corps des Gardiens de la révolution ont dénoncé la présentation des missiles Ice Breaker comme une « provocation directe », accusant Israël d’« militariser la mer Caspienne ». Téhéran voit d’un très mauvais œil tout renforcement militaire azerbaïdjanais, y compris sur son propre territoire, en raison de sa minorité azérie très importante — près de 20 millions de personnes — dont la loyauté inquiète régulièrement les autorités iraniennes.

Mais Bakou ne plie pas. Plusieurs responsables militaires azerbaïdjanais ont réaffirmé que le pays était prêt à un affrontement si l’Iran « continuait de menacer ses frontières et de soutenir des groupes subversifs ». Un message rare, direct, assumé. Dans ce paysage tendu, la coopération avec Israël apparaît non seulement comme un choix stratégique, mais comme un moyen indispensable de garantir la souveraineté du pays.

Pour Israël, cette situation s’inscrit dans une logique régionale claire : encercler et contenir l’influence iranienne en renforçant les alliances périphériques. Face à un Iran qui avance son programme nucléaire, multiplie les provocations via le Hezbollah, soutient les Houthis au Yémen et arme les milices chiites en Syrie et en Irak, la présence d’un partenaire solide au nord constitue un atout géopolitique majeur.

La visite de Daniel Gold, tout comme la mise en lumière publique des Sea Breaker, n’est donc pas un hasard. C’est un message en trois dimensions : technologique, stratégique et psychologique.
Un message qui dit à l’Iran que son expansion répond désormais à une résistance régionale organisée — et que l’État juif ne laissera pas ses alliés seuls face aux ambitions impériales de Téhéran.

 

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