Crise au sommet : le chef d’état-major Eyal Zamir sèche un briefing stratégique — et l’armée fournit d’abord une version trompeuse

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Dans un épisode embarrassant pour l’establishment sécuritaire israélien, le chef d’état-major, le général Eyal Zamir, a manqué un briefing stratégique sensible convoqué par le Premier ministre Benjamin Netanyahu — malgré l’exigence explicite de sa présence.
Plus grave encore : le porte-parole de Tsahal a d’abord publié une version inexacte, affirmant que l’absence du chef d’état-major était “coordonnée à l’avance pour un événement familial”, avant d’être contraint de rectifier.

Cette affaire, révélée par Kan News, met en lumière des tensions internes entre le pouvoir politique et la hiérarchie militaire, à un moment où la guerre contre le Hamas et les menaces régionales exigent une cohésion totale.


Un briefing crucial sur l’influence turque — sans le chef d’état-major

Le 9 novembre, un briefing de sécurité de haut niveau portant sur les actions d’influence de la Turquie dans la région a été réuni par le cabinet du Premier ministre.
Autour de la table : des représentants du renseignement, des responsables stratégiques, des hauts fonctionnaires du bureau du Premier ministre.
Parmi les invités obligatoires : le chef d’état-major, Eyal Zamir.

Mais selon les documents consultés par Kan, le bureau de Zamir a demandé à annuler sa participation, évoquant “un événement personnel”.
La demande a été refusée par le bureau de Netanyahu : le chef d’état-major devait venir.

Pourtant, il n’est pas venu.


Révélation : Zamir assistait à un mariage militaire — pas à un événement familial immédiat

Les enquêtes journalistiques révèlent que le chef d’état-major ne participait pas à une cérémonie privée liée à sa famille proche.
Il assistait en réalité au mariage de la fille du chef de la Direction des ressources humaines de Tsahal (Aka), le général Dado Bar Khalifa.

Autour de lui : plusieurs officiers supérieurs.
Un événement représentatif, peut-être important sur le plan personnel — mais certainement pas une urgence familiale, contrairement à la première communication diffusée par l’armée.


Le porte-parole de Tsahal diffuse d’abord une version fausse

Interrogé immédiatement sur l’absence de Zamir, le porte-parole de l’armée publie une déclaration officielle :

« Le chef d’état-major n’a pas assisté au briefing en raison d’un événement familial et en coordination préalable. »

Une réponse simple — mais qui s’avère partiellement fausse.

Après vérification, il apparaît que l’événement n’était pas familial, mais professionnel et social.
Face à cette contradiction, le porte-parole de Tsahal publie une seconde déclaration, reconnaissant un “détail erroné transmis par inadvertance”.


Une explication confuse et une communication maladroite

Dans un nouveau commentaire diffusé après la controverse, le porte-parole de Tsahal déclare :

« Le chef d’état-major n’a pas participé en raison d’un mariage, après mise à jour et coordination.
La réponse initiale était incorrecte, transmise de bonne foi.
Toute tentative de présenter cela comme un mensonge volontaire est sans fondement. »

Mais dans les coulisses, plusieurs questions demeurent :

– Pourquoi Zamir a-t-il refusé de participer à un briefing exigé par le Premier ministre ?
– Pourquoi son bureau a-t-il tenté de remplacer sa présence par un autre officier ?
– Pourquoi l’armée a-t-elle fourni une version incomplète, voire trompeuse, des faits ?
– Pourquoi la clarification n’a-t-elle été fournie qu’après la révélation médiatique ?

Ces interrogations alimentent un malaise plus profond : la fracture croissante entre l’autorité politique de Netanyahu et une partie de la direction militaire.


Un signal inquiétant dans un contexte sécuritaire explosif

L’incident survient dans une période particulièrement critique :

– tensions croissantes avec la Turquie d’Erdogan ;
– instabilité en Cisjordanie ;
– attaques répétées de milices pro-iraniennes ;
– incertitudes sur le front nord face au Hezbollah ;
– et besoin absolu d’une coordination politico-militaire sans faille.

Un chef d’état-major absent, une communication erronée, un Premier ministre contredit publiquement :
le symbole est lourd.

Même si Tsahal affirme qu’il ne s’agit que d’un “quiproquo administratif”, l’épisode révèle une gestion interne brouillée à un moment où Israël ne peut se permettre aucune dissonance stratégique.


La confiance, le maillon le plus fragile

En Israël, la relation entre le pouvoir politique et Tsahal est l’un des piliers de la stabilité nationale.
Ébranler cette confiance, même symboliquement, peut avoir des conséquences majeures :
– affaiblissement de la chaîne de commandement,
– brouillage des responsabilités,
– perception internationale négative de la gouvernance sécuritaire,
– exploitation politique interne.

Pour un pays confronté à de multiples fronts, la cohésion entre le Premier ministre et le chef d’état-major n’est pas un luxe : c’est une nécessité vitale.

Ce qui s’est joué ce soir-là — un mariage au lieu d’un briefing de sécurité — dépasse donc largement l’anecdote.
C’est une faille de crédibilité, que l’armée et le gouvernement devront réparer rapidement.

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