La militante écologiste Greta Thunberg a été expulsée de Venise pour 48 heures et condamnée à une amende de 150 euros après avoir versé une solution colorante verte dans le Grand Canal, provoquant une perturbation majeure dans l’un des sites les plus emblématiques du patrimoine mondial. L’action, destinée à coïncider avec le sommet mondial sur le climat qui se tient au Brésil, a suscité un mélange d’indignation, de stupéfaction et de condamnations politiques en Italie.
Selon les autorités locales, Thunberg et plusieurs militants ont déversé une substance non toxique pour « alerter sur l’urgence climatique ». La police municipale est intervenue rapidement et a conduit à l’expulsion temporaire de la jeune Suédoise, connue pour ses interventions spectaculaires et souvent controversées.
Source – Reuters :
https://www.reuters.com/world/europe
Venise, une ville fragile menacée par la montée des eaux, n’a pas apprécié que son symbole le plus célèbre soit transformé en décor de happening militant. Les responsables locaux ont rappelé que la ville est en pleine opération de restauration massive financée par l’Union européenne et qu’un tel acte, même non toxique, interfère avec les mesures de protection. Certains responsables estiment que ces actions finissent par nuire à la cause qu’elles prétendent défendre.
Les réactions politiques ont été rapides. Plusieurs députés italiens ont accusé Thunberg de chercher « la provocation pour la provocation », sans considération pour les populations locales. D’autres ont rappelé que la défense du climat ne peut pas justifier des atteintes au patrimoine.
Contexte – fragile écosystème de Venise (UNESCO) :
https://whc.unesco.org/en/list/394
Greta Thunberg, devenue au fil des ans une figure mondiale mais aussi un symbole de division, est souvent critiquée pour ses positions radicales, notamment sa rhétorique contre Israël, fréquemment jugée hostile ou partiale. Son expulsion de Venise s’inscrit dans une série d’incidents où ses actions finissent par susciter davantage de controverses que de consensus. Beaucoup notent que son activisme récent se détache de la stricte défense du climat pour s’engager dans des causes idéologiques plus larges, y compris le conflit israélo-palestinien.
Si les intentions environnementales affichées peuvent sembler légitimes, l’impact réel de ces actions reste questionné. Les autorités italiennes ont affirmé que les ressources policières mobilisées auraient pu être mieux utilisées dans des tâches de protection civile, surtout dans une ville qui lutte déjà contre l’érosion, le tourisme de masse et les défis climatiques.
Cet épisode rappelle le dilemme d’un activisme qui oscille entre mobilisation et provocation, et qui parfois dégrade l’espace public au lieu de l’unir. Venise, joyau du patrimoine mondial et symbole de fragilité, mérite mieux qu’un slogan visuel coloré. La défense de l’environnement exige sérieux, crédibilité et respect des lieux — une leçon que Greta semble ignorer à mesure que son activisme se radicalise.






