Les dernières évaluations militaires publiées ce 23 novembre révèlent un tableau inédit au Liban-Sud : les forces de Tsahal maintiennent une présence stratégique dans plusieurs secteurs frontaliers, tandis que les opérations ciblées de drones et de patrouilles aériennes continuent de frapper les infrastructures du Hezbollah en profondeur. À un moment où la pression internationale réclame un retour au calme, les faits sur le terrain montrent qu’Israël refuse désormais toute tolérance envers l’expansion terroriste au nord.
Selon les cartes opérationnelles diffusées ces dernières heures, l’armée israélienne contrôle cinq positions clés dans le sud du Liban, au cœur d’une zone que la résolution 1701 des Nations unies interdit pourtant formellement au Hezbollah de militariser. Depuis des années, l’organisation chiite y stocke armes, missiles et équipements de surveillance, transformant des villages entiers en bases armées. Cette fois, les positions israéliennes — qui restent limitées, ciblées et contrôlées — visent à empêcher un rearmement immédiat après plusieurs violations de cessez-le-feu.
Contexte ONU – Résolution 1701 :
https://www.un.org/en/peacekeeping/missions/past/unifil/background.shtml
Les renseignements israéliens confirment que les unités du Hezbollah, affaiblies et dispersées, tentent tant bien que mal de recréer des lignes de défense. Mais les drones israéliens — qui occupent aujourd’hui le ciel libanais en continu — neutralisent les cellules identifiées avant même qu’elles ne puissent se regrouper. L’une des frappes les plus marquantes de ces dernières heures a visé un véhicule en mouvement transportant plusieurs opérateurs terroristes : le drone, équipé de munitions de précision, les a éliminés avant qu’ils ne puissent rejoindre un dépôt de roquettes.
Au-delà du sud du Liban, une opération a changé la dynamique régionale : l’élimination d’Haytham Ali Tabataba’i, chef d’état-major du Hezbollah, ciblé lors d’une frappe aérienne israélienne près de la banlieue sud de Beyrouth (Dahiyeh). Tabataba’i, considéré comme l’un des architectes du déploiement de missiles de précision au Liban, dirigeait depuis plusieurs années la coordination entre les unités d’élite Radwan et les cellules actives en Syrie. L’élimination du haut responsable, accompagnée de quatre autres cadres, constitue l’une des frappes les plus significatives depuis la mort d’Imad Moughniyeh, en 2008.
Analyse – BBC sur les réseaux militaires du Hezbollah :
https://www.bbc.com/news/world-middle-east
Les experts militaires israéliens décrivent cette opération comme un « Black Friday stratégique » pour le Hezbollah, dont la chaîne de commandement semble frappée à la fois en profondeur et en largeur. Le centre de commandement de Dahiyeh, pourtant considéré comme l’un des plus protégés au Moyen-Orient, a été touché malgré les contre-mesures iraniennes habituellement utilisées pour brouiller les signaux de ciblage.
Au même moment, des patrouilles de chasse israéliennes — opérant officiellement dans le cadre de surveillance aérienne — ont été redéployées pour mener des frappes précises dans la vallée de la Bekaa. Région stratégique contrôlée par l’Iran via le Hezbollah, la Bekaa abrite dépôts d’armes, centres logistiques et sites de transfert de missiles. Selon des sources sécuritaires libanaises, plusieurs explosions ont été entendues dans les districts de Baalbek et Hermel, confirmant des frappes ciblées contre des infrastructures terroristes.
Contexte – rôle stratégique de la Bekaa :
https://www.reuters.com/world/middle-east
Ces frappes illustrent un changement de doctrine israélienne : empêcher le Hezbollah de reconstituer ses capacités offensives, même dans les zones les plus éloignées du front. Ceux qui pensaient que la guerre du Nord pourrait être « limitée » doivent désormais composer avec une nouvelle réalité : Israël considère le Hezbollah comme une menace stratégique équivalente au Hamas, mais avec des capacités militaires bien plus lourdes — missiles de précision, unités d’infiltration Radwan, réseau souterrain multi-couches et financement direct de l’Iran.
Les tensions actuelles rappellent fortement la période précédant la guerre de 2006, mais avec une différence majeure : Israël n’est plus disposé à tolérer une montée en puissance terroriste au nord. Les responsables militaires israéliens, y compris le chef d’état-major Eyal Zamir, ont répété que toute tentative de rearmement au sud du Litani constituerait une violation flagrante de la résolution 1701 et une justification légitime pour frapper plus durement.
Contexte – couverture de Zamir :
https://www.timesofisrael.com
Les événements du 23 novembre confirment également un point crucial : le Hezbollah, malgré ses discours triomphalistes, se retrouve sur la défensive. Ses capacités de commandement sont en déclin ; ses communications, régulièrement perturbées par les systèmes électroniques israéliens ; ses unités d’élite Radwan, dispersées et ciblées ; et ses positions stratégiques, sous surveillance constante.
Plus préoccupant encore pour l’organisation chiite : la population libanaise du Sud, épuisée par des décennies de guerres imposées par le Hezbollah, commence à exprimer son exaspération. Les déplacements de population, les maisons détruites, les champs brûlés et l’effondrement économique chronique accroissent les tensions internes au Liban. Le gouvernement libanais, lui, reste incapable de faire appliquer la résolution 1701 et laisse le Hezbollah utiliser le pays comme un lancement de missiles sous couvert d’une pseudo-« résistance ».
Dans ce contexte explosif, Israël continue d’adopter une stratégie claire : neutraliser les menaces, assécher les capacités du Hezbollah, empêcher tout retour de ses unités au sud du Litani et maintenir une pression active sur l’ensemble de son infrastructure militaire. Les frappes ciblées, drones en permanence, patrouilles aériennes évolutives et opérations de renseignement témoignent d’un engagement ferme à protéger le Nord d’Israël.
Si le Hezbollah pensait pouvoir jouer sur la fatigue internationale, les images venant du terrain rappellent que toute nouvelle provocation entraîne un coût direct, immédiat et lourd. Le message envoyé par l’élimination de Tabataba’i est limpide : il n’existe aucune zone refuge, ni au Sud-Liban, ni à Beyrouth, ni dans la Bekaa. Israël défend son territoire et ne laissera jamais une milice iranienne menacer ses citoyens en toute impunité.






