Toronto : des étudiants juifs attaqués lors d’un événement pro-israélien – la police parle d’acte de haine

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Une nouvelle flambée d’antisémitisme secoue le Canada. Mercredi soir, un groupe d’étudiants juifs réunis à l’université de Toronto pour un événement de soutien à Tsahal a été pris à partie par des militants pro-palestiniens. La scène, filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, montre des dizaines d’individus encerclant les participants, hurlant « Free Palestine ! » et « Zionists go home ! » avant que des coups ne soient échangés. Plusieurs jeunes ont été blessés, deux hospitalisés, tandis que la police de Toronto a ouvert une enquête pour crime haineux.

L’événement, organisé par une association d’étudiants israéliens en collaboration avec des vétérans de Tsahal, devait être un moment d’échange et de témoignage. Selon les organisateurs, les soldats invités — tous récemment démobilisés — devaient parler de leur expérience humanitaire à Gaza et du soutien moral de la diaspora. Mais dès le début de la soirée, des groupes pro-palestiniens avaient appelé à manifester. « Nous avons vu les messages circuler sur Instagram, avec des appels explicites à “faire taire les soldats sionistes” », raconte l’une des organisatrices, Sarah Levy, encore sous le choc. « La sécurité du campus n’a rien fait pour nous protéger. »

Vers 20h30, les manifestants ont pénétré dans le hall du bâtiment où se tenait la conférence. Des drapeaux palestiniens ont été brandis, des slogans anti-israéliens scandés, puis des projectiles — bouteilles et œufs — ont été lancés vers les participants. Un témoin affirme avoir entendu un agresseur crier : « Nous allons faire de Toronto une nouvelle Gaza ! » Des étudiants se sont réfugiés dans une salle, barricadant la porte jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre.

La police de Toronto a confirmé que l’enquête avait été confiée à l’unité spécialisée dans les crimes haineux. Le chef de la police, Myron Demkiw, a dénoncé un acte « intolérable et incompatible avec les valeurs canadiennes ». Le Premier ministre Justin Trudeau, régulièrement critiqué pour sa tiédeur face à la montée de l’antisémitisme, a réagi sur X (ancien Twitter) : « Aucune idéologie ne justifie la violence contre les étudiants juifs. Le Canada est un pays où la peur ne doit pas remplacer le débat. »

Mais cette déclaration n’a guère calmé les inquiétudes. Selon la Fédération juive du Grand Toronto, les incidents antisémites ont augmenté de 400 % depuis le 7 octobre 2023. Graffitis, menaces, agressions verbales : le Canada anglophone, longtemps perçu comme un bastion de tolérance, découvre une radicalisation croissante sur ses campus.

Le président du Centre pour Israël et les Affaires juives (CIJA), Shimon Koffler Fogel, a dénoncé « l’hypocrisie des universités canadiennes, qui prétendent défendre la diversité mais laissent prospérer la haine anti-juive sous couvert de militantisme politique ». Il rappelle que plusieurs établissements — dont McGill et UBC — ont refusé de sanctionner des associations ayant justifié les massacres du 7 octobre.

Du côté israélien, la réaction ne s’est pas fait attendre. Le ministère des Affaires étrangères à Jérusalem a condamné « une attaque antisémite violente et coordonnée contre des jeunes juifs pacifiques », exhortant Ottawa à « prendre des mesures concrètes pour protéger ses citoyens juifs ». Selon un diplomate israélien en poste au Canada, « les ambassades israéliennes reçoivent chaque semaine des signalements d’étudiants agressés ou ostracisés pour avoir affiché leur soutien à Israël ».

L’incident de Toronto illustre un phénomène global : la démonisation d’Israël dans le monde académique occidental. Des groupes se réclamant du mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) ont investi les campus, transformant le discours antisioniste en véritable idéologie de la haine. « Aujourd’hui, être pro-Israël sur un campus nord-américain, c’est risquer sa sécurité », déplore l’essayiste Barbara Kay, qui évoque « un climat d’intimidation qui rappelle les années 1930 en Europe ».

Les États-Unis connaissent une dérive similaire. À New York, Harvard, Columbia ou UCLA, des étudiants juifs ont dû être escortés par la police. Au Royaume-Uni, des professeurs ont démissionné après avoir reçu des menaces pour avoir dénoncé le Hamas. En France, le ministère de l’Enseignement supérieur a recensé plus de 300 incidents antisémites depuis 2023.

À Toronto, l’université a publié un communiqué prudent, condamnant « toute forme de violence » mais sans évoquer explicitement l’antisémitisme. Une neutralité jugée insultante par les victimes. « Nous ne sommes pas un groupe politique », réagit une étudiante blessée. « Nous parlions de la vie des soldats, pas de politique. Et ils ont voulu nous faire taire parce que nous sommes juifs. »

Le lendemain, une veillée silencieuse a été organisée sur le campus. Des centaines d’étudiants juifs et chrétiens y ont participé, brandissant des pancartes : “Never again is now” et “Jews have the right to speak.”

L’agression de Toronto ne changera peut-être pas les mentalités du jour au lendemain. Mais elle rappelle une vérité dérangeante : en 2025, même au Canada, l’antisémitisme n’a pas disparu — il a simplement changé de visage.

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