Cyberattaque iranienne contre Rafael : Téhéran revendique un vol de données, Israël dément tout accès à des informations sensibles

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Téhéran affirme avoir réussi une infiltration numérique dans une société sous-traitante de Rafael Advanced Defense Systems, géant israélien de l’armement. Mais à Haïfa, l’entreprise dément catégoriquement : « Aucun contenu classifié n’a été compromis. » Une bataille d’images s’engage, entre la propagande iranienne et la rigueur du secret israélien.

Selon des médias proches du régime iranien, des vidéos “authentiques” montreraient l’intérieur d’un atelier appartenant à une filiale de Rafael, censé produire des composants liés à la défense. Les hackers, présentés comme affiliés au groupe “Homeland Hands”, auraient exfiltré des données sur plusieurs programmes : le système de défense laser Iron Beam, la batterie d’interception David’s Sling, et le missile de croisière IceBreaker. À Téhéran, les responsables militaires parlent de “grande victoire dans la guerre technologique contre le sionisme”.

Mais du côté israélien, le ton est ferme. Rafael affirme qu’il ne s’agit que d’un fournisseur externe fabriquant des maquettes non opérationnelles, destinées à des salons de défense. « Après vérification approfondie, nous confirmons qu’aucune donnée sensible ni plan technique n’a été exposé », précise le communiqué de la société. « Ce fournisseur réalise uniquement des modèles d’exposition, accessibles au public. Les systèmes stratégiques de Rafael sont totalement protégés. »

Une guerre de communication

Dans le contexte de tension entre Israël et l’Iran, ces annonces participent d’une guerre médiatique bien rodée. Depuis plusieurs années, Téhéran revendique des “succès cybernétiques” contre les infrastructures israéliennes. Or, la plupart de ces opérations s’avèrent plus symboliques que substantielles, souvent destinées à galvaniser l’opinion interne iranienne ou à détourner l’attention d’une crise économique sévère.
À Jérusalem, un haut responsable du renseignement résume : « L’Iran tente d’exister sur le front technologique comme il le fait sur le front militaire. Mais la réalité, c’est qu’Israël conserve une supériorité absolue dans le cyberespace. »

Une industrie sous haute protection

Rafael, basée à Haïfa, est l’un des trois piliers de l’industrie de défense israélienne avec Elbit et Israel Aerospace Industries. L’entreprise conçoit des armes de précision, des missiles, des systèmes de défense active et désormais des lasers anti-drones. Ces programmes sont protégés par des mesures de cybersécurité parmi les plus sophistiquées au monde, en lien direct avec l’unité 8200 du renseignement militaire.
L’affaire survient alors que Rafael vient de signer un accord stratégique à Haïfa avec la Kav Group et la société Mivne, portant sur un nouveau centre de R&D de huit étages. D’une valeur estimée à 45 millions de shekels, ce contrat illustre la vitalité de l’industrie de défense israélienne, malgré la guerre d’octobre 2023 et les menaces régionales persistantes.

L’arme de la désinformation

Les experts en cybersécurité rappellent que le régime iranien utilise la désinformation comme vecteur d’influence. Publier des “preuves vidéo” ou des messages cryptés sur des canaux Telegram fait partie de cette stratégie. Mais Israël, habitué à ces campagnes, préfère le silence et les actes.
Un analyste israélien confie : « Si Téhéran avait réellement pénétré les réseaux classifiés de Rafael, il ne s’en vanterait pas sur Internet. Ce genre de fuite sert surtout à masquer ses propres faiblesses. »

En attendant, la bataille numérique se poursuit, invisible et implacable. Dans cette guerre de l’ombre, Israël garde l’avantage de la technologie, du renseignement et d’une détermination sans faille à protéger ses secrets militaires.

 

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