La déclaration a fait l’effet d’un coup de tonnerre à bord de l’Air Force One.
Alors qu’il survolait la côte Est des États-Unis, le président Donald Trump a reconnu devant les journalistes qu’il ne pourrait pas briguer un troisième mandat, admettant pour la première fois les limites constitutionnelles de son pouvoir. Une phrase inattendue, prononcée sur un ton détaché :
« J’ai les meilleurs résultats de tous les présidents, mais selon ce que je lis dans la Constitution, il semble que je ne puisse pas me présenter à nouveau. C’est dommage… On verra bien ce qui se passera. »
Les propos, rapportés par Srugim (source originale), ont rapidement enflammé les médias américains et israéliens. Après avoir longtemps laissé planer le doute, Donald Trump paraît désormais accepter le cadre légal qui limite tout président américain à deux mandats. Mais fidèle à son style, il a ajouté un soupçon d’ambiguïté : « C’est une situation très intéressante, on verra bien… »
Une reconnaissance inédite du 47e président
Réélu triomphalement en novembre 2024, Donald Trump est devenu le 47e président des États-Unis. Depuis son retour au pouvoir, il s’est souvent laissé aller à évoquer la possibilité d’un “mandat exceptionnel”, voire d’une “prolongation historique”, au nom de ce qu’il considère comme “la restauration du leadership américain”.
Mais la Constitution, en son 22e amendement, est claire : aucun président ne peut être élu plus de deux fois.
« Je pense que beaucoup aimeraient que je reste », a-t-il ajouté, selon la transcription du New York Times. « Mais j’ai déjà tout accompli : l’économie la plus forte, la frontière la plus sûre, et la paix au Moyen-Orient. C’est un beau bilan pour partir au sommet. »
Cette allusion à la paix vise les avancées diplomatiques récentes entre Israël et plusieurs pays arabes, dans le prolongement des Accords d’Abraham, que Trump a lui-même relancés depuis son retour à la Maison-Blanche.
Une annonce calculée ?
À Washington, les observateurs se divisent :
s’agit-il d’une vraie décision, ou d’une manœuvre politique pour galvaniser ses partisans avant les élections de mi-mandat de 2026 ?
Le chroniqueur politique Sean Hannity, proche du camp républicain, estime qu’il s’agit d’un message “codé” :
« Trump ne se retire pas, il se projette déjà dans un rôle d’arbitre ou de “père fondateur” d’une nouvelle ère républicaine. »
À l’inverse, The Washington Post y voit une reconnaissance de réalité juridique :
« Après deux années de bras de fer avec les institutions, Trump comprend que modifier la Constitution est irréaliste, même pour lui. »
Israël au cœur de son bilan
Dans le même échange, Donald Trump a rappelé son attachement à Israël et la centralité de son action au Moyen-Orient :
« Israël est un miracle moderne. J’ai tenu toutes mes promesses : Jérusalem, le Golan, la paix avec les Arabes. Peu de présidents peuvent en dire autant. »
Ses mots résonnent fortement à Jérusalem, où son image reste celle d’un allié indéfectible.
Depuis sa réélection, la coopération militaire entre Washington et Tsahal s’est encore renforcée, notamment dans le domaine de la défense antimissile et du partage de renseignement.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou, interrogé sur CNN, a salué “un ami fidèle d’Israël et un bâtisseur de paix”.
Une ère politique qui s’achève ?
Si la phrase de Trump marque la fin d’une époque, elle ouvre aussi une période d’incertitude au sein du Parti républicain.
Des figures montantes comme Ron DeSantis ou Nikki Haley se préparent déjà à reprendre le flambeau, tandis que l’aile trumpiste cherche à préserver “l’héritage MAGA” (Make America Great Again).
Pour Israël, ce départ annoncé du plus pro-israélien des présidents américains modernes soulève une question :
qui, après Trump, garantira la même fermeté face à l’Iran et la même proximité stratégique avec Jérusalem ?
Une sortie dans la démesure
Jusqu’au bout, Trump restera fidèle à lui-même — spectaculaire, provocateur et insaisissable.
« J’ai les meilleurs chiffres, la meilleure économie, la plus belle première dame… », a-t-il plaisanté, avant d’ajouter :
« Si je dois partir, ce sera au sommet. Les Américains n’ont jamais été aussi forts. Et Israël n’a jamais eu un ami aussi solide. »
Des mots qui sonnent comme une signature : celle d’un homme qui a redessiné le paysage politique américain et renforcé, à un niveau sans précédent, le partenariat entre Washington et Jérusalem.
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