La ligne jaune : Katz ordonne la riposte — Shejaïya sous tension, la nation en deuil

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Le ministre de la Défense Israel Katz a donné lundi des consignes sans ambiguïté : tout combattant du Hamas trouvé au-delà de la « ligne jaune » — dans les zones que contrôle l’armée israélienne — doit évacuer ou être pris pour cible sans nouvel avertissement. Sur le terrain, des incursions à Shejaïya ont été repoussées par des tirs israéliens ; dans les villes, on prépare les funérailles du capitaine Yaniv Kula. (Le Temps d’Israël)

La communication officielle est volontairement claire. Le bureau du ministre a transmis l’ordre : via le mécanisme de supervision américain, transmettre à la hiérarchie de Gaza un message simple — tout terroriste qui franchit la ligne convenue sera « un objectif » et ses chefs en porteront la responsabilité. L’objectif affiché est tout aussi limpide : permettre aux unités de Tsahal d’opérer « librement et immédiatement » pour protéger leurs soldats. (Le Temps d’Israël)

Sur le terrain, Shejaïya a été le théâtre, lundi matin, de deux incidents distincts. Des groupes armés ont été observés franchissant la ligne jaune et s’approchant de positions israéliennes ; les troupes ont ouvert le feu pour neutraliser la menace, selon le communiqué militaire. L’IDF rappelle que ces ripostes répondent à une logique défensive — éliminer un péril imminent pour les soldats — mais elles exposent aussi la fragilité du statu quo et le risque d’escalade locale. (The Jerusalem Post)

Cette fermeté politique et militaire intervient au lendemain d’une nouvelle phase de tensions : la reprise ponctuelle des frappes israéliennes après des violations du cessez-le-feu, les interrogations sur la solidité des mécanismes de contrôle, et surtout la douleur des familles qui paient le prix le plus lourd. Deux soldats de la brigade Nahal sont tombés récemment à Rafah ; leurs noms et circonstances ont été rendus publics — l’événement pèse sur chaque décision politique. (i24NEWS)

Le lien entre le commandement et la base se manifeste dans des scènes simples et déchirantes. Le père du capitaine Yaniv Kula, annoncé mort au combat, a prononcé des mots qui ont déjà fait le tour des cercles proches : « האורגן והגיטרה נישארו מיותמים, שמור עלינו מלמעלה » — « l’orgue et la guitare restent orphelins, protège-nous d’en haut ». C’est la voix intime d’un deuil personnel qui rejoint le deuil national ; elle rappelle que derrière chaque directive militaire, il y a des familles, des rituels et des visages. (Message diffusé par Amir Segal.)

Détermination et risques politiques

La posture de Katz répond à deux nécessités. D’une part, rassurer les soldats exposés au contact régulier d’obstacles et d’embuscades ; d’autre part, envoyer un signal politique aux médiateurs internationaux et aux chefs du Hamas : la patience israélienne a des limites. En confiant la transmission du message au mécanisme de supervision américain, Jérusalem tente de conjuguer fermeté opérationnelle et couverture diplomatique. (Le Temps d’Israël)

Pour autant, la logique est risquée. Chaque tir préventif — même justifié — nourrit la narration adverse et peut provoquer des ruptures locales qui dégénèrent en cycle de représailles. Le Hamas sait qu’il suffit parfois d’un incident pour polariser les opinions internationales et faire pression sur les médiateurs. D’où la nécessité, pour Israël, de calibrer ses actes : frapper pour protéger, mais éviter l’escalade totale. (Financial Times)

Une réponse intérieure déjà en marche

À l’arrière, la société israélienne continue d’osciller entre compassion et exigence de sécurité. Les hommages se multiplient ; les mairies, les synagogues et les écoles organisent des veillées. Le gouvernement, pour sa part, multiplie les consultations sécuritaires : il s’agit d’affirmer que la protection des soldats prime, sans pour autant perdre de vue les conséquences diplomatiques d’une montée en intensité.

Conclusion — un message clair, un avenir incertain

L’ordre de Katz fait entrer la « ligne jaune » dans le langage quotidien du conflit : elle n’est plus seulement un tracé géographique, mais une frontière politique et morale. La consigne de frapper sans nouvel avertissement est conçue pour préserver des vies — celles des soldats — mais elle place en parallèle la responsabilité sur les chefs du Hamas et sur les mécanismes internationaux de supervision.
Le pari est simple et lourd à la fois : dissuader par la certitude de la riposte. Si la dissuasion tient, Shejaïya restera un épisode contenu. Si elle échoue, la même ligne tracera alors la voie d’une escalade plus large.

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