« Les pièges étaient pleins de souris » : des dizaines de recrues de la police des frontières victimes d’une intoxication alimentaire près de Jérusalem

0
17
Soyez le premier informé - Rejoignez notre page Facebook.

Un incident sanitaire embarrassant a frappé la police des frontières (Magav) en fin de semaine. Selon les informations rapportées par Walla et confirmées par la porte-parole de la police, plusieurs dizaines de jeunes recrues du camp d’entraînement de Maalé Mikhmash, près de Jérusalem, ont souffert de maux de ventre sévères et d’intoxications gastriques après un repas servi sur la base. Les soldats ont été immédiatement pris en charge par l’équipe médicale sur place et placés au repos sous surveillance. Mais les témoignages recueillis par la presse mettent en lumière un problème plus profond : « La semaine dernière, nous avons placé cinq pièges à souris et dès le lendemain matin ils étaient pleins », raconte l’un des recrues. « Nous avons même vu des souris ronger nos draps, elles sont partout. » Ces propos, relayés par Maariv, confirment un état de vétusté et de manque d’hygiène préoccupant au sein d’une infrastructure censée former des combattants de première ligne.

Face à la gravité des révélations, la réaction de la police des frontières a été rapide : le mess de la base a été fermé immédiatement pour des contrôles sanitaires, un nettoyage complet et une désinfection. Dans un communiqué, la police a précisé qu’« environ 30 recrues ayant signalé des malaises ont été examinées, leurs constantes se sont révélées normales et elles ont reçu repos et suivi médical sur la base ». Mais derrière la réponse officielle se dessinent des critiques plus larges. L’affaire intervient alors que les forces israéliennes, engagées depuis près de deux ans dans une guerre d’usure contre le Hamas et confrontées à des menaces multiples, dépendent plus que jamais de l’efficacité et de la santé de leurs troupes. Pour des familles de recrues, citées par Haaretz, voir leurs enfants malades à cause d’une nourriture contaminée par des rongeurs soulève une question de confiance envers l’institution : « Comment peuvent-ils être envoyés au combat si leur propre camp ne garantit pas des conditions minimales d’hygiène ? »

Ce scandale, qui pourrait paraître anecdotique, a en réalité des implications lourdes pour l’image et le fonctionnement de Magav. La police des frontières est en première ligne pour sécuriser Jérusalem, la Judée-Samarie et parfois les frontières sensibles avec Gaza. Toute faille interne, qu’il s’agisse d’un problème logistique, sanitaire ou disciplinaire, est immédiatement exploitée par l’opinion publique et par les ennemis d’Israël. Pour Israel Hayom, cette affaire « révèle le contraste entre le niveau d’exigence imposé aux combattants et la négligence parfois flagrante des infrastructures militaires ». Le ministère de la Sécurité nationale a annoncé l’ouverture d’une enquête interne et promis que des mesures correctives seraient appliquées, notamment la dératisation complète du site et un suivi sanitaire renforcé. Mais au-delà de la correction ponctuelle, se pose la question structurelle : Israël, mobilisé sur de multiples fronts, peut-il se permettre de négliger le bien-être de ses jeunes recrues, alors qu’elles représentent la relève de sa sécurité intérieure ? Cet épisode rappelle qu’une armée forte repose aussi sur la discipline logistique et le respect de normes élémentaires de santé publique, sans lesquelles la préparation opérationnelle risque de se fissurer de l’intérieur.

Sources : Walla (14.09.2025), Maariv (14.09.2025), Haaretz (14.09.2025), Israel Hayom (14.09.2025), RakBeIsrael.buzz

.

 

Infos Israel News en direct d’Israël 

Ce qu'on vous cache - CQVC 

Rak Be Israel, le top d’Israël !