Reconnaissance d’un État palestinien : Israël convoque le diplomate français après l’annonce de Macron

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La tension est montée d’un cran entre Jérusalem et Paris. Dimanche soir, le ministère israélien des Affaires étrangères a convoqué le numéro deux de l’ambassade de France, en l’absence du nouvel ambassadeur. Motif : la décision d’Emmanuel Macron d’annoncer, lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre, que la France reconnaîtrait officiellement un État palestinien.

La convocation, menée par le directeur général du ministère, Eden Bar-Tal, s’est déroulée sur instruction du ministre des Affaires étrangères Gideon Saar. Selon le communiqué israélien, Paris aurait « choisi de frapper Israël dans sa période la plus difficile » et de « saper les négociations pour la libération des otages et l’instauration d’un cessez-le-feu ». Bar-Tal a accusé la France de « prétendre décider ce qui est juste pour la sécurité d’Israël à la place de son gouvernement élu », qualifiant cette démarche de « prétention vide » et de « violation de la souveraineté israélienne ».

Une décision française qui choque à Jérusalem

Pour Israël, cette reconnaissance unilatérale apparaît comme une récompense diplomatique offerte à l’Autorité palestinienne malgré son immobilisme. Bar-Tal a d’ailleurs rappelé que « les conditions posées par Paris pour cette reconnaissance se sont évaporées en quelques semaines », ajoutant que « l’appui sur une simple lettre d’Abou Mazen relève de la duplicité ». Dans le climat actuel, marqué par la guerre contre le Hamas et la douleur des familles d’otages, cette décision est perçue comme une trahison.

La justification de Paris

Dans sa réponse, l’ambassade de France à Tel-Aviv a tenu à tempérer. Selon elle, la décision annoncée par Macron s’inscrit « dans la continuité de la position française de longue date », à savoir une solution à deux États vivant « côte à côte, en paix et en sécurité ». La France affirme vouloir « relancer le processus sans délai » face à « l’urgence humanitaire à Gaza » et à « l’escalade inacceptable de la violence ». Elle précise que cette reconnaissance vise aussi à « renforcer la condamnation du terrorisme » et à « ouvrir la voie au désarmement complet du Hamas ».

Une fracture politique et diplomatique

Mais à Jérusalem, la lecture est différente. Pour les autorités israéliennes, une telle initiative ignore la réalité sécuritaire et risque au contraire de renforcer les islamistes. Comme le souligne l’ancien ambassadeur de France en Israël, Éric Danon, opposé publiquement à cette décision : « Il y a un amalgame entre la reconnaissance d’un État palestinien et la solution à deux États. Cela ne sert ni les intérêts de la France, ni la paix. Au contraire, cela affaiblit les coopérations entre Israël et la France, qu’il s’agisse de sécurité, de commerce, de renseignement ou de culture. »

En Israël, le sentiment d’isolement diplomatique s’accroît, alors même que le pays mène une guerre acharnée contre le Hamas à Gaza et doit contenir les provocations du Hezbollah au nord. Pour beaucoup, la décision française constitue un encouragement indirect aux ennemis d’Israël, qui interprètent cette reconnaissance comme une victoire politique.

Conclusion

Cette crise franco-israélienne illustre l’écart croissant entre l’urgence sécuritaire vécue par Israël et les postures diplomatiques européennes. En voulant incarner le moteur d’un processus de paix, Paris prend le risque de miner sa crédibilité auprès d’un allié historique et de conforter ceux qui cherchent à délégitimer l’existence d’Israël. Dans ce jeu d’équilibristes diplomatiques, la France semble oublier une évidence : sans neutralisation durable du Hamas, aucune reconnaissance, aucun discours, ne pourra garantir la paix au Proche-Orient.

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