La publication d’une pétition d’artistes israéliens appelant à un cessez-le-feu à Gaza a déclenché une tempête dans le monde culturel et sur les réseaux sociaux. Parmi les signataires figurent des noms emblématiques comme Gidi Gov, Hava Alberstein ou encore Assaf Amdursky.
Le chanteur-compositeur Idan Amédi, connu pour ses chansons sur la vie des soldats et lui-même gravement blessé à Gaza en service, a réagi avec virulence. Dans un post Instagram, il a qualifié les signataires de « privilégiés déconnectés » et a ajouté : « Zéros, vous nous fatiguez ».
Dans son texte initial, Amédi accusait les signataires de « propager des mensonges et de l’ignorance », affirmant que « chaque maison à Gaza est remplie de propagande antisémite », et rappelant que Tsahal opère dans des conditions uniques au monde : « aucune armée ne mène des combats dans un environnement aussi dense avec un nombre de victimes civiles aussi faible ».
Il concluait par un message choc :
« Le jour où vous verrez nos frères, en 2025, squelettiques sous terre en train de creuser leurs propres tombes, descendez dans un tunnel, combattez un jour comme nos dizaines de milliers de réservistes – et seulement alors signez vos pétitions. »
Un retour partiel sur ses propos
Quelques heures plus tard, constatant l’ampleur médiatique de sa sortie, Amédi a supprimé le mot « zéros » de son post. Il précise qu’il ne revient pas sur le fond, mais sur la forme :
« Le style ne doit pas prendre le pas sur le message. Même dans le désaccord, les mots comptent. »
Un clivage profond dans le monde culturel
Cette polémique illustre la fracture qui traverse la scène artistique israélienne depuis le 7 octobre : d’un côté, des artistes prônant une trêve au nom de la paix ; de l’autre, ceux qui considèrent qu’un cessez-le-feu ne ferait que renforcer le Hamas et abandonner les 50 otages encore à Gaza.
Amédi, considéré comme l’une des voix les plus authentiques de sa génération, ne cache pas sa colère face à ce qu’il perçoit comme un manque de compréhension de la réalité du terrain :
« Nous voyons nos frères réduits à l’état de squelettes dans les tunnels. Parler de cessez-le-feu aujourd’hui, c’est ignorer leur sort et la menace qui pèse sur Israël. »
➡️ Voir aussi :
.