Witkoff : « Si le Hamas désarme, il pourra s’impliquer politiquement à Gaza »

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Steve Witkoff, émissaire du président Donald Trump au Moyen-Orient, a accordé une interview au journaliste Tucker Carlson dans laquelle il a abordé plusieurs sujets clés, notamment l’avenir de Gaza après la guerre, la politique iranienne et la possibilité d’une normalisation entre Israël et le Liban.

Sur l’implication du Hamas après la guerre à Gaza

Witkoff a déclaré que le Hamas pourrait être impliqué politiquement à Gaza, à condition qu’il accepte de se désarmer. Selon lui, le processus de négociation avec le groupe terroriste repose sur une compréhension de ses motivations :

« Nous devons comprendre ce que le Hamas veut, puis voir ce que nous pouvons leur offrir pour qu’ils partent. »

Il a contesté l’idée selon laquelle le Hamas serait une organisation idéologiquement extrémiste prête à se sacrifier :

« Dès le début du conflit, on nous a dit que le Hamas est une idéologie et qu’ils sont prêts à mourir. Mais j’ai dit au président que je ne pense pas qu’ils soient aussi extrémistes qu’on le prétend. Ils envoient des enfants avec des ceintures explosives sans comprendre ce qu’ils font. Une fois que nous comprenons qu’ils veulent vivre, nous pouvons négocier plus efficacement. »

Le rôle du Qatar dans les négociations

Interrogé sur la médiation du Qatar, Witkoff a défendu Doha contre les critiques et a affirmé que ses motivations sont légitimes :

« Ce sont des gens honnêtes avec de bonnes intentions. Pourquoi ? Parce qu’ils sont un petit pays qui veut être reconnu comme un faiseur de paix. »

Il a ajouté que, comme les autres États du Golfe, le Qatar cherche la stabilité et des relations commerciales solides avec les États-Unis. Il a reconnu que par le passé, le pays avait adopté une ligne plus radicale sur le plan religieux, mais a insisté sur le fait qu’il s’est modéré avec le temps.

Sur l’Iran : Trump veut éviter une guerre et lever les sanctions

Witkoff a révélé des extraits d’une lettre envoyée par Trump au guide suprême iranien, affirmant que le président américain veut gérer la relation avec l’Iran « avec respect et sans confrontation militaire ».

Dans cette lettre, Trump aurait écrit :

« Je suis un président de la paix, c’est ce que je veux. Il n’y a aucune raison de transformer cela en un conflit militaire. Parlons et dissipons les malentendus. Il faut un plan pour assurer la certitude nucléaire afin que personne ne craigne une arme nucléaire. »

Witkoff a également souligné que Trump souhaite une intégration de l’Iran dans l’économie mondiale, ce qui permettrait une levée des sanctions et une amélioration de la situation économique iranienne.

Vers une normalisation entre Israël et le Liban ?

Enfin, Witkoff s’est exprimé sur l’escalade des tensions entre Israël et le Liban, mais a laissé entendre qu’une normalisation des relations est possible. Selon lui,

« Si nous pouvons éliminer les groupes terroristes comme facteur de menace, alors nous pourrons normaliser les relations partout. Je pense que le Liban peut établir des relations normales avec Israël. Une normalisation qui signifie un véritable accord de paix entre les deux pays. C’est tout à fait possible. »

Analyse et Implications

  1. Gaza et le Hamas : L’idée de permettre au Hamas une participation politique à Gaza après son désarmement est un concept controversé. Israël et plusieurs analystes estiment que le Hamas ne renoncera pas à son idéologie ni à son arsenal.
  2. Le rôle du Qatar : Le soutien de Witkoff au Qatar montre que les États-Unis voient Doha comme un acteur clé dans les négociations, malgré les soupçons israéliens sur son financement du Hamas.
  3. L’Iran : La position de Trump contraste avec une approche plus agressive adoptée par d’autres administrations américaines. Une telle politique pourrait ouvrir la voie à une détente entre Washington et Téhéran, bien que les tensions restent vives.
  4. La normalisation Israël-Liban : Si une telle possibilité existe, elle semble toutefois difficile à court terme en raison de la présence du Hezbollah et de la forte influence iranienne au Liban.

Ces déclarations montrent une volonté d’apaisement et de pragmatisme de la part de l’administration Trump, mais leur mise en œuvre dépendra des dynamiques politiques et sécuritaires dans la région.

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