Volaille et poisson en forte baisse : où les consommateurs israéliens paieront vraiment moins cher cet hiver ?

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Alors que les ménages israéliens tentent encore de se remettre des hausses de prix cumulées de ces dernières années, une nouvelle pression s’exerce désormais sur le marché de la viande. Contrairement aux flambées habituelles dues au coût des matières premières ou du transport, l’augmentation attendue du prix du bœuf provient cette fois d’un facteur interne : un manque croissant de sho’hatim, des retards dans les abattoirs, des difficultés d’obtention de certaines certifications de cacherout et des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement. Ce goulot d’étranglement provoque une baisse de disponibilité du bœuf et une hausse mécanique de ses tarifs.

Face à cette réalité, de plus en plus de familles se tournent vers des alternatives moins coûteuses : le poulet et le poisson. Ces produits, perçus comme plus accessibles, plus sains et plus simples à cuisiner, deviennent le cœur du panier alimentaire, surtout en hiver lorsque les foyers sortent moins et cuisinent davantage. Le saumon, l’amnon et les produits de volaille comme les cuisses, le blanc de poulet, les schnitzels et les foies sont désormais au centre des habitudes culinaires.

Mais au moment même où la demande grimpe, un phénomène surprenant apparaît : les écarts de prix entre enseignes explosent. Certaines chaînes vendent des produits deux à trois fois plus cher que d’autres, même lorsqu’il s’agit d’articles simples ou standardisés. Un sondage mené début décembre révèle des différences qui défient toute logique commerciale et imposent au consommateur une grande vigilance.

Le cas le plus frappant est celui du foie de poulet frais, un produit extrêmement courant. Alors qu’Ashér Ad le propose à 7,90 ₪, Yohannoff l’affiche à 24,90 ₪ — un écart de plus de 215 %. Un tel gouffre sur un produit basique souligne l’absence totale d’harmonisation entre les réseaux et l’importance cruciale de comparer les prix avant d’acheter.

Les écarts sont tout aussi marqués sur d’autres produits phares. Les cuisses de poulet, l’un des articles les plus achetés par les familles, affichent un écart de 91 % entre Carrefour et Freshmarket. Le blanc de poulet frais atteint un différentiel de 60 %, tandis que le schnitzel, plat national des enfants israéliens, varie de près de 38 % entre les enseignes. Même les filets de poisson, prisés le vendredi soir, montrent une volatilité inquiétante : le filet d’amnon peut doubler de prix selon la chaîne, et le filet de saumon frais affiche une différence de 50 %.

La situation est la même sur le poisson congelé et sur le bœuf haché, qui reste pourtant l’un des produits les plus demandés dans les foyers. Dans ce dernier cas, Carrefour propose 55 ₪, contre 79,90 ₪ chez Shufersal — un écart de 45 % sur un produit essentiel de la cuisine israélienne.

Ces statistiques révèlent une réalité préoccupante : un panier d’hiver standard peut varier de plus de 30 % selon l’endroit où il est acheté. En pratique, une famille peut dépenser 150 ₪ de plus — ou de moins — pour le même panier, simplement en changeant d’enseigne. Dans un contexte où les dépenses alimentaires pèsent lourdement sur le budget mensuel, l’impact est significatif.

Cet hiver, la cuisine maison connaît un regain prononcé : pluie, froid et weekends prolongés à la maison encouragent les Israéliens à consommer davantage de produits de base. La demande accrue pour la volaille et les poissons renforce l’importance d’une transparence tarifaire qui, pour l’instant, fait défaut. Alors que le secteur du bœuf continue de souffrir de pénuries liées à la cacherout, les familles basculent massivement vers ces catégories alternatives — mais y découvrent un labyrinthe de prix disparates.

La conclusion est sans appel : dans un marché où les fluctuations deviennent extrêmes, le consommateur doit comparer, vérifier et ajuster son panier. L’enseigne la plus familière n’est pas toujours la moins chère, et renoncer à comparer revient parfois à payer près du double pour les mêmes produits. Le “hiver alimentaire” que traverse Israël n’est pas seulement saisonnier : il traduit aussi un changement économique profond où les habitudes de consommation se redéfinissent sous la pression des prix.

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