Violente campagne anti-Macron en Israël, à l’approche de la reconnaissance française de la Palestine

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Alors qu’Emmanuel Macron réaffirme sa volonté de reconnaître officiellement l’État palestinien dès le 22 septembre 2025, une vaste campagne hostile au président français s’organise en Israël. Selon plusieurs sources locales, cette mobilisation, aussi symbolique que virulente, est préparée avec soin et vise à dénoncer ce que beaucoup perçoivent comme une trahison diplomatique vis-à-vis de l’État hébreu.

Les préparatifs de cette offensive médiatique sont visibles jusque dans les rues : certains militants envisagent de débaptiser des places et lieux publics portant des noms liés à la France. Sur les réseaux sociaux israéliens, les publications critiques envers Macron se multiplient, notamment sur Instagram où le site Ynet diffuse quotidiennement des contenus à charge. Si aucun appel officiel au boycott de produits français n’a encore été lancé, des signaux faibles émergent déjà, annonciateurs d’une dégradation sensible des relations franco-israéliennes.

Le choix de la date nourrit lui-même la controverse. Paris a fixé le 22 septembre, jour de Roch Hachana — fête majeure du calendrier juif qui marque le Nouvel An et le cycle spirituel de repentance — pour officialiser cette reconnaissance. Un calendrier perçu en Israël comme une provocation supplémentaire. « Associer une telle annonce à un moment sacré pour le peuple juif est une gifle symbolique », dénonce un commentateur politique sur les ondes de Kan News.

Du côté français, Emmanuel Macron assume une ligne de fermeté. « Aucune offensive, tentative d’annexion et de déplacement des populations n’enrayera la dynamique engagée », a-t-il affirmé lors d’un échange avec le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed Ben Salmane. La France, qui co-présidera avec Riyad une conférence internationale sur la solution à deux États, entend donner à New York un signal fort. Le chef de l’État français mise sur une coalition internationale capable de peser à l’ONU en faveur d’un cessez-le-feu permanent, de la libération des otages et d’une relance politique autour de Gaza.

Macron a par ailleurs condamné la décision de Washington de refuser des visas aux responsables palestiniens pour l’Assemblée générale de l’ONU, jugeant cette mesure « inacceptable ». « Nous appelons à revenir sur cette décision et à permettre une représentation palestinienne conforme à l’accord de siège », a-t-il insisté, en rupture avec l’alignement habituel de Paris sur Washington.

En Israël, ces prises de position sont vécues comme une double trahison : diplomatique, parce qu’elles isolent Jérusalem sur la scène internationale, et morale, parce qu’elles tendent à légitimer une organisation terroriste comme le Hamas, pourtant responsable du massacre du 7 octobre 2023. De nombreux éditorialistes soulignent la contradiction française : vouloir exclure le Hamas de la gouvernance tout en légitimant un État palestinien dont les institutions restent largement sous son influence.

La campagne anti-Macron trouve aussi un écho dans un contexte de tensions croissantes entre Israël et l’Europe. Les débats autour de la reconnaissance palestinienne fracturent l’Union européenne, certains pays — comme l’Espagne ou l’Irlande — s’étant déjà engagés dans cette voie. À l’inverse, d’autres capitales, proches de Jérusalem, appellent à ne pas précipiter une décision lourde de conséquences.

Pour Israël, la reconnaissance française ne serait pas seulement un geste diplomatique mais un acte stratégique affaiblissant sa sécurité. « Macron envoie un mauvais message au terrorisme : la violence paie », martèle un responsable sécuritaire cité par Infos-Israel.News. Même son de cloche du côté des think tanks israéliens, qui dénoncent une manœuvre politique opportuniste, destinée à renforcer l’image internationale du président français alors qu’il est affaibli sur la scène intérieure.

Au-delà de l’affront symbolique, cette crise annonce un refroidissement durable des relations bilatérales franco-israéliennes. La conférence du 22 septembre à New York, censée ouvrir une nouvelle ère diplomatique, pourrait au contraire cristalliser les rancunes et isoler Paris de ses partenaires traditionnels au Moyen-Orient. La comparaison avec les accords d’Abraham, qui avaient marqué un tournant d’espoir dans la région, souligne l’écart entre deux visions du futur : l’une misant sur la coopération israélo-arabe, l’autre sur une reconnaissance unilatérale palestinienne.

La chute de confiance est palpable. Là où les liens franco-israéliens s’étaient longtemps appuyés sur une coopération sécuritaire et technologique étroite, la politique actuelle de l’Élysée apparaît comme un pari risqué. En choisissant Roch Hachana pour officialiser sa décision, Emmanuel Macron a peut-être voulu frapper les esprits. Mais en Israël, beaucoup considèrent que ce choix restera comme une date de rupture.

Car au-delà des calculs diplomatiques, la question posée est celle de la sécurité d’Israël et de sa légitimité dans un monde qui, une fois encore, semble prêt à céder aux illusions dangereuses d’un processus de paix construit sur des concessions unilatérales.

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