Un volontaire juif hongrois tombé au combat est enfin enterré à Kyiv : un dernier hommage six mois après sa mort

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Six mois après être tombé sur le front ukrainien, le jeune volontaire juif hongrois Beniamin Asher, 21 ans, a enfin été enterré ce jeudi à Kyiv. Sa dépouille, retenue durant des mois dans une zone de combats violents, n’a été restituée que cette semaine aux autorités ukrainiennes.
Source : https://www.kikar.co.il

L’émotion était intense dans la capitale : plus d’une centaine de membres de la communauté juive, soldats, bénévoles et habitants se sont rassemblés pour lui rendre hommage. Beniamin Asher est le premier volontaire juif étranger documenté à être tombé dans les rangs de l’armée ukrainienne depuis l’invasion russe de février 2022 — un symbole lourd de sens pour une communauté éprouvée par trois années de guerre.


« Un Juif ne peut pas rester chez lui face à l’injustice »

Le cortège funéraire s’est déplacé jusqu’au cœur de Kyiv, où son cercueil a été exposé selon la tradition locale.
Le grand rabbin de la communauté, Rav Moshe Asman, a prononcé un discours bouleversant :

« Par nature, un Juif ne peut rester assis chez lui lorsqu’il voit l’injustice, lorsque des innocents sont tués. Beniamin est venu de Hongrie et a donné sa vie pour protéger ce peuple du terrorisme russe. Nous prions pour une paix véritable, rapidement. »

Le père du soldat, arrivé spécialement de Hongrie, portait une kippa durant toute la cérémonie. Les participants — soldats, civils, membres de la communauté juive ukrainienne — se sont relayés pour le soutenir, l’embrasser, l’aider à réciter le Kaddish au cimetière.


Le parcours d’un jeune homme déterminé à se battre pour une cause juste

Avant son engagement en Ukraine, Beniamin Asher servait dans l’armée hongroise où il avait été affecté à un poste administratif, loin de ses aspirations. Peu après le début de la guerre, il a informé sa hiérarchie qu’il quittait l’armée et partait en Ukraine comme volontaire.

Ses camarades l’avaient surnommé « Nemo », parce qu’il parlait peu mais agissait toujours avec détermination.

Un commandant ukrainien a confié aux médias locaux :

« Il creusait, tenait les positions, se battait comme un véritable fantassin. »

Devenu ensuite secouriste militaire, il a circulé sur plusieurs positions avancées pour prendre en charge les blessés. Par la suite, il a été transféré dans une unité logistique chargée de préparer et d’acheminer des équipements pour les drones de combat, devenus essentiels sur le front.

Selon ses compagnons d’armes, il prenait chacune de ses missions avec un sérieux exemplaire.


Un dernier combat dans la région de Kharkiv

En mai 2025, Asher est envoyé sur la ligne de front dans la région de Kharkiv, théâtre de combats acharnés. Le 24 mai, alors qu’il aide un autre volontaire étranger, il est repéré par des drones russes.

L’un de ses camarades raconte :

« Les drones l’ont suivi et frappé. On lui a ordonné de reculer, mais il a refusé. Il voulait rester sur sa position, continuer à défendre. »

Sa mort, alors qu’il s’obstinait à protéger son unité, a profondément marqué son bataillon.


« Son cœur et son âme appartenaient à l’Ukraine »

Son père, présent à la cérémonie, a expliqué pourquoi il souhaitait que son fils repose en Ukraine :

« Le cœur et l’âme de Beniamin étaient liés à l’Ukraine et à son peuple. D’autres unités lui ont été proposées — j’ai entendu dire qu’il en avait même visité certaines. Mais cela ne lui suffisait pas. Il ne voulait pas être dans une unité ‘calme’. Il voulait être là où on avait réellement besoin de lui : au front. »

Selon lui, Beniamin ne cherchait ni la gloire, ni l’idéologie : seulement la conviction de défendre les victimes d’une agression brutale.


Un hommage national de la communauté juive ukrainienne

La Fédération des communautés juives d’Ukraine (FJCU) a publié un message solennel :

« Au nom de tous les Juifs du pays, nous partageons la profonde douleur de la famille Asher. Beniamin n’a pas détourné les yeux : il a donné sa vie pour l’Ukraine. Ce geste noble ne sera jamais oublié. Son nom rejoint la longue liste des soldats juifs tombés, et sera mentionné dans nos prières et dans l’étude de la Torah en son souvenir. »

La FJCU a rappelé que plus de 100 soldats juifs ukrainiens sont tombés au combat depuis 2022, un chiffre qui ne cesse de croître alors que les tensions restent vives sur le front est.

Elle a également cité l’un des enseignements qui animait le jeune volontaire :

« Chaque bonne action, même petite, ajoute de la lumière dans le monde et le change pour le mieux. »


Une guerre qui continue de faucher des jeunes volontaires

L’histoire de Beniamin Asher illustre tragiquement la nature internationale du conflit russo-ukrainien : des volontaires étrangers, motivés par des idéaux de liberté ou de solidarité, rejoignent une guerre dont l’issue reste incertaine.

Elle rappelle également que les Juifs d’Europe de l’Est, hachés par des siècles de persécutions, continuent de se trouver en première ligne lorsque surgissent les menaces contre les civils.

Pour l’armée ukrainienne, Beniamin Asher représente ces jeunes combattants qui, malgré le danger extrême, choisissent de rester au front. Son histoire restera inscrite dans la mémoire de Kyiv comme celle d’un jeune homme venu d’un pays étranger, animé par un sens profond du devoir moral.

 

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