Un terroriste libéré dans un échange d’otages arrêté à nouveau : il reprenait la fabrication d’explosifs
Les forces israéliennes ont arrêté dans la nuit de mercredi à jeudi un terroriste originaire de Bethléem, récemment libéré dans le cadre d’une échange d’otages avec le Hamas. Selon la police du district de Judée et Samarie (Shai), l’homme est soupçonné d’avoir repris la production de bombes artisanales, quelques mois à peine après sa remise en liberté.
Une arrestation fondée sur des renseignements précis
L’opération a été menée par les agents de l’unité de lutte contre la criminalité du district de Judée, appuyés par les forces spéciales du Yassam.
Les forces ont fait irruption dans le domicile du suspect, après avoir reçu des informations croisées des services de renseignement israéliens et de la brigade antiterroriste, indiquant qu’il avait repris contact avec des cellules actives de fabrication d’explosifs.
Le suspect avait déjà été arrêté il y a un an en possession de 25 engins explosifs improvisés, qu’il avait lui-même conçus et fournis à des groupes terroristes opérant dans la région de Hébron et de Bethléem. À l’époque, un dossier de sécurité lourd avait été constitué contre lui, mais il avait été libéré il y a quelques mois dans le cadre d’un accord d’échange d’otages supervisé par des médiateurs qataris et égyptiens.
Le retour rapide à la terreur
D’après les premiers éléments de l’enquête, le terroriste aurait reconstitué un atelier clandestin dans une annexe de sa maison et repris la production de détonateurs à partir de matériaux civils détournés. Les enquêteurs ont saisi sur place des composants d’explosifs, des fils électriques et des schémas de circuits de mise à feu.
Un officier du district de Judée et Samarie a déclaré :
« Cette arrestation démontre une fois de plus que nombre de détenus relâchés dans le cadre des accords humanitaires retournent immédiatement au terrorisme. C’est une preuve tragique de l’échec de la logique de libération sous conditions. »
L’homme a été transféré pour interrogatoire au siège de l’unité de lutte contre la criminalité de la région de Judée, où il sera inculpé pour activité terroriste et fabrication d’armes en zone hostile.
Une faille dangereuse dans les accords de libération
Cette affaire relance le débat sur la politique d’échanges de prisonniers et de libérations de détenus palestiniens décidée après les accords humanitaires conclus à Gaza.
Plusieurs députés de la Knesset, notamment du Likoud et du Parti sioniste religieux, ont appelé à suspendre tout nouvel échange avec le Hamas tant qu’il n’existe pas de garantie sur la non-récidive des prisonniers libérés.
Le ministre de la Défense Yoav Katz a réagi dans un communiqué :
« L’arrestation de ce terroriste, à peine quelques mois après sa libération, prouve que nous avons affaire à des ennemis qui ne recherchent pas la paix mais la guerre. Israël continuera d’agir sans relâche pour neutraliser toute menace, où qu’elle se trouve. »
Le chef d’état-major Eyal Zamir a, de son côté, félicité les forces du district de Judée pour la précision de leur opération et leur coopération étroite avec le Shin Bet :
« Cet exemple montre que la vigilance israélienne ne s’arrête jamais, même après une trêve. La sécurité de nos citoyens passe avant toute considération diplomatique. »
Contexte sécuritaire tendu en Judée-Samarie
Cette arrestation intervient alors que les forces israéliennes mènent une série d’opérations préventives dans les villes palestiniennes de Cisjordanie. Depuis le début de l’année, plus de 120 suspects liés à des réseaux du Hamas ou du Jihad islamique ont été arrêtés, la plupart dans les zones de Jénine, Naplouse et Hébron.
Selon des responsables de la sécurité, les ateliers de fabrication d’explosifs artisanaux se multiplient dans la région, notamment après la libération de plusieurs experts en armement dans le cadre d’accords humanitaires récents.
L’arrestation de ce terroriste de Bethléem rappelle un constat implacable : les libérations de prisonniers dictées par la diplomatie se heurtent à la réalité du terrain.
Face à des ennemis déterminés à reprendre les armes dès leur sortie de prison, Israël n’a d’autre choix que de maintenir une vigilance constante et une politique de tolérance zéro.
La réhabilitation des terroristes libérés n’existe pas — seul le retour à la lutte armée les anime. Tsahal, sous le commandement d’Eyal Zamir, et le ministère de la Défense dirigé par Yoav Katz, s’engagent à poursuivre leurs opérations jusqu’à ce que chaque menace potentielle soit neutralisée.






