Un soldat de Tsahal refoulé à Prague : la France l’a signalé comme criminel

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Un réserviste israélien, vétéran des combats de Gaza et du Liban, a été interpellé à son arrivée à Prague et refoulé vers Israël après une alerte « criminelle » émise par la France. Une erreur diplomatique ou un acte politique ? L’affaire provoque l’indignation en Israël et soulève des questions sur la sécurité juridique des soldats israéliens voyageant en Europe.

L’incident, rapporté par Ynet News ce mercredi 29 octobre 2025, s’est produit à l’aéroport Václav-Havel de Prague. L’homme, parti en vacances avec son épouse après plusieurs mois de service de réserve dans l’armée israélienne, a été arrêté par quatre policiers tchèques armés au moment du contrôle des passeports.
« Ils m’ont dit que je n’étais pas autorisé à entrer sur le territoire, sans me donner de raison précise. J’ai cru d’abord à une erreur administrative », a-t-il raconté.

Après plusieurs heures d’attente et d’interrogatoire, les autorités tchèques ont expliqué que la France avait diffusé une alerte Schengen de niveau “criminel”, interdisant à l’homme d’entrer dans tous les pays de l’Union européenne. Une mesure automatique, appliquée par l’ensemble des États membres — mais d’autant plus absurde que le réserviste n’a jamais mis les pieds en France.

« Je n’ai commis aucun crime. Je n’ai jamais visité la France. Je suis un soldat de réserve, pas un fugitif », a-t-il déclaré.
« J’ai été traité comme un criminel, enfermé des heures à l’aéroport avant d’être contraint de rentrer en Israël à mes frais. »

Quinze heures d’attente et aucune explication

L’homme et son épouse ont passé près de quinze heures en détention administrative, sans possibilité d’appeler ni de consulter un avocat local. Le couple a finalement dû acheter ses propres billets de retour, perdant ainsi l’intégralité de son séjour.

La police tchèque a indiqué que seule la France pouvait lever cette alerte, confirmant qu’elle mentionnait une suspicion de « crimes graves ». Malgré l’intervention du consulat israélien à Paris, aucune justification n’a été fournie par les autorités françaises.
Un représentant du ministère israélien des Affaires étrangères a confirmé que le dossier restait « incompréhensible » et qu’il n’existait « aucun motif légal ou sécuritaire » justifiant un tel signalement.

« Nous avons demandé des explications aux autorités françaises, sans réponse pour l’instant », a précisé la diplomatie israélienne.
« Rien ne permet de relier cet incident au service militaire de l’intéressé. »

Un malaise diplomatique grandissant

L’affaire intervient dans un climat déjà tendu entre Israël et plusieurs pays européens, où la stigmatisation des soldats israéliens devient de plus en plus visible. Certains juristes évoquent la possibilité que l’alerte ait été émise à la suite d’une plainte militante ou d’un mauvais usage du système Schengen, parfois instrumentalisé par des associations pro-palestiniennes pour cibler des anciens combattants israéliens.

En 2024, des incidents similaires avaient déjà été signalés en Espagne et en Norvège, où des réservistes avaient été brièvement interrogés en raison de leur appartenance à Tsahal.
Mais jamais une alerte pénale émise par un pays tiers n’avait entraîné une interdiction d’entrée généralisée à l’échelle européenne.

« C’est une violation flagrante de la souveraineté israélienne et des droits fondamentaux de nos citoyens », a déclaré un député du Likoud à Channel 14, dénonçant « une chasse aux soldats israéliens sous couvert de procédures administratives ».

La peur d’une traque judiciaire contre les soldats israéliens

Depuis plusieurs mois, des ONG pro-israéliennes alertent sur le risque de “lawfare” — cette guerre judiciaire menée contre Israël par le biais de plaintes internationales, notamment en France, au Royaume-Uni et en Belgique.
Selon ces organisations, certaines bases de données européennes contiennent désormais des signalements nominatifs d’anciens combattants israéliens, classés arbitrairement comme « suspects » à la suite d’allégations déposées par des groupes militants.

L’ancien diplomate israélien Danny Ayalon a dénoncé une situation « intolérable » :

« Si un soldat de Tsahal, qui a risqué sa vie pour défendre Israël, peut être arrêté en Europe sur une simple notification politique, alors aucun Israélien n’est en sécurité à l’étranger. »

Israël exige des clarifications

L’ambassade d’Israël à Prague a demandé la levée immédiate de cette alerte et des excuses officielles. Le ministère israélien des Affaires étrangères prépare une protestation diplomatique formelle auprès de Paris, en coordination avec le ministère de la Justice.

À Jérusalem, le cas fait déjà école : plusieurs réservistes prévoient de porter plainte pour diffamation internationale si leur nom figure dans une base de données criminelle sans fondement.
Le ministère a également rappelé aux citoyens israéliens voyageant en Europe de vérifier leur statut avant le départ et de contacter le centre d’urgence consulaire en cas d’incident similaire.

Pour le réserviste, le sentiment d’humiliation reste intact :

« Je suis revenu d’une guerre, pas d’un crime. Et c’est dans un aéroport européen que j’ai été traité comme un terroriste. C’est honteux. »

L’affaire illustre le fossé grandissant entre la réalité sécuritaire d’Israël et certaines perceptions européennes. Tant que l’opacité du système Schengen perdurera, les soldats israéliens resteront exposés à une suspicion injustifiée — et à un soupçon de plus en plus politique.

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