Trump à une journaliste palestinienne à la Maison-Blanche : « Ils m’adorent là-bas »

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La conférence de presse à la Maison-Blanche, organisée à l’occasion de la visite du prince héritier saoudien Mohammed ben Salman, a offert au président américain Donald Trump un moment qui a immédiatement embrasé les réseaux sociaux. Alors qu’il venait de signer avec le dirigeant saoudien une série d’accords économiques et sécuritaires majeurs, Trump a été interpellé par une journaliste au fort accent arabe. Sa question, d’apparence anodine — « Allez-vous bientôt vous rendre à Damas ? » — a donné lieu à un échange aussi inhabituel que révélateur.

Entendant son accent, Trump s’est interrompu : « Vous êtes de Syrie ? D’où venez-vous ? » La journaliste a répondu : « Non, je viens de Palestine. » Un mot que beaucoup de dirigeants occidentaux contournent d’ordinaire par précaution diplomatique, mais auquel Trump a réagi avec son mélange habituel de provocation et de confiance. Souriant, il a répliqué : « Nous faisons beaucoup de progrès. Ils m’aiment. Les Palestiniens m’aiment. Ils réussissent très bien, vraiment. Je pense que nous travaillons très étroitement avec beaucoup de gens pour rendre tout le monde heureux, y compris les Israéliens et les Palestiniens. »

Ces phrases, très caractéristiques de son style, ont immédiatement suscité un ouragan de commentaires. Certains y ont vu une volonté d’apaiser les tensions à un moment où Washington cherche à réorganiser l’axe régional autour d’un rapprochement saoudo-américain. D’autres ont interprété ces propos comme une forme d’optimisme excessif, voire déconnecté de la réalité sur le terrain, où l’Autorité palestinienne maintient une ligne hostile à toute normalisation, y compris indirecte, entre Israël et Arabie saoudite.

Mais ce moment inattendu ne doit pas occulter l’essentiel : la visite elle-même. Mohammed ben Salman, longtemps tenu à distance par l’administration précédente, a été accueilli avec les honneurs au cœur du pouvoir américain. Des accords économiques et sécuritaires ont été signés, illustrant une volonté renouvelée de coordination stratégique entre Washington et Riyad. Les médias internationaux ont souligné la portée symbolique de cette rencontre, qui réinscrit l’Arabie saoudite dans le cercle des partenaires centraux des États-Unis au Moyen-Orient.

Le choix du président Trump de mettre en avant des messages conciliants à la fois pour Israël et pour les Palestiniens semble s’inscrire dans la dynamique plus large qu’il tente de mettre en place : une structure régionale stabilisée, articulée autour d’accords économiques, de partenariats militaires, et d’une coopération susceptible — selon son entourage — de calmer certaines frictions persistantes. Sa formule « Ils m’aiment, les Palestiniens m’aiment » reflète une volonté d’afficher un leadership confiant, même si la réalité diplomatique reste plus complexe.

Dans le monde arabe, la séquence a été très commentée : certains y ont vu un geste de légèreté vis-à-vis de la question palestinienne, d’autres un signe que Trump, fidèle à son style direct, ne craint pas de répondre spontanément sans filtres. À Tel-Aviv comme à Jérusalem, les analystes ont davantage scruté les implications des accords signés avec l’Arabie saoudite que la phrase elle-même. Israël observe avec prudence les ambitions régionales de Ben Salman, notamment son désir d’obtenir certains équipements ou garanties américaines — dont les F-35 et une coopération nucléaire civile.

L’épisode du jour illustre une fois de plus le ton très particulier de l’administration Trump, où chaque interaction publique devient un signal, parfois brouillé, aux différents acteurs du Moyen-Orient. En affirmant que « les Palestiniens m’aiment », Trump cherche visiblement à projeter l’image d’un médiateur puissant, capable de dénouer les tensions. Les faits, cependant, montrent une situation bien plus contrastée : l’Autorité palestinienne n’a cessé de s’opposer à Washington, tandis que les dynamiques internes palestiniennes restent profondément hostiles à toute concession vis-à-vis d’Israël.

La visite du prince héritier constitue en revanche un point d’étape majeur dans le repositionnement régional en cours. L’Arabie saoudite cherche à consolider sa stature de puissance pivot, tout en obtenant de Washington les outils nécessaires pour contrer l’influence iranienne. Les États-Unis, de leur côté, visent à sécuriser des partenariats renforcés au Moyen-Orient à un moment où les tensions géopolitiques s’accroissent. Et Israël, bien qu’officiellement en marge de cette visite, observe chaque signe, conscient que les équilibres en jeu pourraient peser sur ses propres intérêts stratégiques.

Au final, ce bref échange entre Trump et une journaliste palestinienne a surtout révélé le style sans filtre du président, sa volonté affichée de projeter un optimisme décomplexé, et la complexité des rapports triangulaires entre Washington, Riyad et la question palestinienne. Un moment de télévision qui dit beaucoup — non pas sur la réalité palestinienne — mais sur la manière dont Trump souhaite être perçu : un dirigeant sûr de lui, capable d’assurer que « tout le monde est heureux », même lorsque les tensions restent vives.

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